Méditation sur la vie
PLV poursuit sa correspondance avec son jeune collègue de travail( voir le texte du 23/02/2013 intitulé la vraie vie) . Voici la dernière lettre qu’il lui a adressée. En fait elle pourrait concerner chacun d’entre nous. Continue PLV… Ce que tu écris est intéressant et profond.
La vie est parsemée de curieux événements. Certains, on les provoque, et on les mérite. Pour d'autres, on dirait que le mauvais sort s'acharne sur nous. Parfois, ils sont positifs, parfois ils nous détruisent ...
Les rencontres amicales ou amoureuses aident bien à franchir les périodes difficiles. Parfois on a le sentiment d'avoir gravi un échelon : Ouf, j'y suis arrivé, je ne retomberai plus ! Et puis, 3 jours plus tard, c'est une autre tuile qui me tombe dessus.
Et qui me redit que c'est au fond de moi que je dois trouver la ressource, le ressort pour repartir. En fait je suis seul à guider ma vie. Seul à choisir de faire une connerie. Seul à décider de résister au mal qui me cerne. Seul à choisir de me tourner vers les autres.
Quand je regarde ma vie, qui n'est pas plus brillante que d'autres, j'ai eu la chance de croiser des gens très sympas. Des gens cordiaux et optimistes. Je peux encore te citer des noms, une foule de noms. Je les appelle : ma "communion des saints". Rien que de penser à eux, j'en suis tout ému.
Chez chacun, j'ai pioché quelque chose qui m'a construit. L'état de sagesse et de joie vers lequel je voudrais arriver est l'oeuvre de toute une vie. On va dire que j'ai encore 30 ans pour y parvenir. Toi, tu as encore 60 ans au moins ...
Le sujet de la dépression est un fléau dont on doit parler avec prudence. Car on se croit fort et ça nous tombe dessus. Il y a des influences génétiques, je crois. On se sent parfois si faible, si nul ...On la soigne quelquefois par médicament. Les médecins poussent à la médication. Je trouve ça dommage, car il faudrait plutôt adapter notre projet de vie à notre vision idéale. Je pense qu'on a tous un objectif, un rêve. Le tout est de croire que ce rêve est possible. Mais on n'a peut-être pas tous la force au fond de nous ?
Comme toi, je n'ai pas aimé le collège, ni le lycée, ni les Beaux-Arts. Ce sont pourtant des lieux où l'esprit va s'enrichir. Mais ce sont des lieux qui excitent la compétition. On ne vise que la connaissance et l'intellect. Faisant fi des émotions et des fragilités. Pas facile d'avoir 20 ans ! C'est beau, on se croit immortel, mais ça bouillonne dans tous les sens ! Moi aussi à l'école on se foutait de moi car j'étais lent, et je m'isolais des autres. Je me sentais inférieur intellectuellement car j'avais du mal à comprendre et je me démotivais facilement. C'est pourquoi j'apprécie d'avoir de bons chefs qui me soutiennent sans gueuler. Je crois n'avoir jamais connu de menaces.
Dans ma traversée de vie, j'ai toujours eu deux points d'ancrage : Ma famille et la religion. Apparemment, pour toi, ce sont plutôt des sujets de souffrance ou d'insécurité. Comme tu le dis : "C'est mon combat". Oui tu as raison. On mène tous ce combat, plus ou moins bruyamment. Sauf que j'ai envie de dire que ça devrait être : "Un combat pacifique".
Connais-tu le film "Peaceful Warrior" ?
En voici un petit extrait que j'adore : http://www.youtube.com/watch?v=7oNLL8KBzWI
Allez, je te laisse.
A demain.