« Tous les maux de l'humanité proviennent de la peur, il existe une méthode souveraine contre toutes les formes de peur, d'anxiété, d'angoisse: la prière.Lorsque tu en arrives au point où tu commences à te faire du souci...Arrête-toi et prie ! », ainsi s’exprimait Eve Lyne dans l’un de ses commentaires.
Lorsque je travaillais en entreprise, il m’arrivait assez souvent de prendre la parole en public. Rien que de penser à l’idée que j’allais devoir m’exprimer en public me mettait dans un état d’angoisse intense : peur de ne pas savoir parler, peur du regard des autres, peur d’être jugé, peur de me tromper…….
L’une des causes les plus courantes de nos comportements négatifs est constituée par la peur, cette peur qui paralyse, fait naître le stress, nous rend agressif ou nous inhibe. La première des peurs à laquelle nous sommes confrontés est celle de la naissance : quitter le ventre chaud de la mère pour être propulsé dans un monde inconnu.
Il ya les peurs ancestrales, primitives encrées dans notre mémoire cellulaire : peur de la mort, phobies diverses (peur de l’eau, peur des araignées) et puis il y a les peurs sociales et comportementales : peur de perdre quelque chose, peur de manquer, peur d’être abandonné, peur de ne pas être à la hauteur….Et j’en passe.
Toutes ces peurs entraînent trois types d’attitude :
- La fuite
- L’inhibition ou la paralysie
- La réaction ou l’agressivité
Si les deux premières attitudes ne concernent grosso modo que nous-mêmes, la troisième met bien souvent en cause des tierces personnes et va alors générer des émotions négatives : la colère, le conflit, la guerre, la violence, le fanatisme…..
L’origine de toutes ces peurs émane de notre égo (et le nourrisse), cette petite boîte mentale que nous nous sommes appliqués à construire tout au long de notre existence, en fonction de nos expériences, de nos croyances et des valeurs que l’on n’a pas cessé de nous inculquer. Tous nos comportements et réactions sont désormais formatés par notre égo. Cette structure est devenue au fil du temps un filtre déformant qui reçoit toutes les informations extérieures et les traite selon ses propres normes.
Tout ce qui va lui être étranger ou risque de le menacer sera alors impitoyablement rejeter, balayer, nier. L’égo n’aime pas l’inconnu ou du moins ce qui lui semble être inhérent à son fonctionnement. L’ego a peur de perdre le contrôle.
On peut ainsi dire paradoxalement que nous sommes créateurs de nos peurs et que celles-ci sont des enfants de l’égo.
Comment faire pour se libérer de ses peurs ? Je pense que deux réflexions sont à mener conjointement : tout d’abord apprendre à connaître ses peurs, à les écouter et les accueillir et non à les rejeter. Cela demande beaucoup de lucidité. Puis progressivement prendre conscience de son égo, de la façon dont il fonctionne et commencer à se libérer de tout ce qui le nourrit: jugement, analyse, créations des désirs, émissions des pensées, accumulation des souvenirs et du passé, stockage du savoir…….
Bon courage car ce n’est pas facile ! Mais cela vaut le coup…En route pour la libération et l’ouverture de conscience.
Daniel
La peur fait partie intégrante du jeu dans lequel nous avons accepté de jouer. Elle se caractérise par la souffrance, première vérité "ou" règle du jeu de la vie.
Alors bon nombre de philosophes, de thérapeutes proposent des solutions pour éradiquer la peur et la souffrance.
Le Bouddha a enseigné toute sa vie sur le sujet, quand il a découvert les origines de la souffrance et les moyens habiles conduisant à la cessation de ladite souffrance.
La première des "choses", au-delà de la prière ou du recueillement ou encore de la méditation est la foi. Cette foi est l'Unique Certitude en ce que quelque chose (qui nous dépasse) protège nos "âmes" ou notre "notre corps mental" de sa nature immuable au-delà de la vie, de la naissance et de la mort.
Chacun le dénomme comme il veut, de "Dieu" à "La Source", ça n'a pas d'importance à mes yeux, sauf que je ne crois pas en un Dieu créateur qui soit indépendant de ce que nous sommes.
Il existe quelques êtres sur terre qui sont aux portes de la "réalisation" après avoir dompté l'"esprit" qui est le leur, en conséquence des moyens habiles dont je parle plus haut.
Ils n'ont pas totalement éradiqué la souffrance, quelle que soit son origine mais la peur est devenue "étrangère" parce qu'ils ont acquis cette certitude que la mort et la naissance ne sont que des portes "entre deux" (bardos).
Cela nécessite une foi inébranlable en l'Amour Universel, l'essence même de notre vraie nature non duelle.
Mais comme tout un chacun, ils sont confrontés aux réminiscences du vécu, inscrites dans leurs "mémoires", telles des empreintes ; l'instinct n'est-il pas ce garde-fou dont les espèces animales sont guidées, en conséquence de leur auto-protection naturelle.
A mon tout petit niveau, je m'efforce d'accepter mes peurs et de les câliner avant d'adopter un comportement qui permette de mieux les appréhender et les vivre en tâchant de les dissoudre progressivement. J'avoue avoir fait beaucoup de progrès mais je suis bien loin de l'"état" de nombreux êtres sur le chemin de l'Eveil.