C’est une image qui surgit de temps en temps, notamment lorsque je tente de méditer. 

Une petite cabane en bois à la lisière de la forêt. Le printemps vient d’arriver et les herbes folles  ont repris de la vigueur. J’aime être au milieu de la nature, loin des hommes. Je vis seul et me débrouille par mes propres moyens. Je connais tout de la forêt : ses dangers mais aussi tous ses bienfaits. Mes seuls compagnons sont des chevaux sauvages. Nous sommes sans doute à la fin du moyen âge, dans un coin perdu du sud de la France. Je vis ainsi entouré d’une dizaine de chevaux magnifiques. Un lien extraordinaire s’est noué avec eux. Je leur parle et les caresse.  Ils m’écoutent et me protègent. C’est un lien invisible qui nous unit mais très présent. Je suis très heureux de cette vie. Je me sens libre, les chevaux sont libres. Ils courent dans la campagne la crinière au vent.

Je tente de voir plus loin que cette scène, mais je n’y arrive pas. Tout se bloque, comme un interdit que je ne dois pas savoir……

Daniel