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Les voies de l'âme
6 novembre 2011

Un miracle

Le 13 août dernier, un homme, âgé de 40 ans, handicapé de naissance( atteint de la maladie des os de verre) traversait les voies à un  passage à niveau pour aller travailler à Bouguenais, au sud de l'agglomération nantaise, lorsque son fauteuil a buté et basculé en arrière. Il ne pouvait plus bouger et un TER s'avançait dans sa direction juste à ce moment là. Le TER roulait à grande vitesse et il était voué à une mort inéluctable, effroyable. La sonnerie s’est mise à retentir, les barrières commençaient à s’abaisser et le train se rapprochait.
handicapéSoudain une jeune femme est arrivée en voiture. Elle en est aussitôt descendue pour lui porter secours, en dépit du danger et de la difficulté.
"Je ne sais comment cette petite femme menue a pu faire une chose pareille, mais elle a réussi à me traîner. Le train est passé à deux mètres", raconte Stéphane, dont le fauteuil a été écrasé par le train.
De son côté la jeune femme, Corinne, également interrogée par le quotidien nantais Presse-Océan raconte: "Quand je suis arrivée devant le passage à niveau, j'ai cru voir des bras s'agiter. Le train arrivait. J'ai compris qu'un homme était en détresse.
Vous savez, dans ces moments-là, tout va très vite. On se dit en une seconde qu’on ne peut rester comme ça, sans rien faire. Que ce serait de la lâcheté. Alors j’y suis allée. (...) J’ai d’abord tiré une première fois, mais c’était difficile. J’ai dû recommencer. Et finalement, on a réussi à s’en sortir", ajoute-t-elle.
Examiné au CHU, Stéphane en est ressorti dans l'après-midi, sans même un bleu.

L’heure de sa mort n’avait pas encore sonné ! Tel est le destin : non prévisible, inattendu et implacable !

Commentaires
E
Reconnaitre l'intervention des aides extérieures à nous mêmes, c'est ouvrir sa porte à la lumière.<br /> Pour les orgueilleux et les sceptiques, tout vient d'eux-même.<br /> Quelle ingratitude !<br /> <br /> Lucie.
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E
Dans certaines situations, nous ignorons le danger.<br /> Dans l'urgence, nous ignorons notre réaction.<br /> Comme tu le dis, Alain...<br /> Notre conscience, notre coeur, notre ange...<br /> L'intervention des aides invisibles à travers nous.<br /> <br /> "Il s'est trouvé que je passais par là..."
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A
On a vu dernièrement en Chine une fillette de deux ans se faire écraser en pleine agglomération et les passants qui passaient... sans trop voir... et le conducteur qui continuait sa route... sans trop entendre.<br /> Ça se passe dans les villes, là où les gens sont comme dans une fourmilière, les uns sur les autres, dans une solitude totale, où l'on ne sait même pas qui est son voisin de palier.<br /> En fait qu'est-ce qui est normal, si tant est que ce mot ait une signification ?<br /> Sont-ce ceux qui passent sans voir ni ressentir ou ceux qui, par leur attention, voient, ressentent et agissent ?<br /> Ouais, vous allez me dire que ce sont les derniers cités là, bien sûr.<br /> Sans doute !<br /> Mais que faisons-nous, devant un viol collectif ?<br /> Moi, j'en sais rien. S'ils sont nombreux et armés de barres de fer ou de pistolets, je ne sais pas.<br /> <br /> Dernièrement, je me promenais en centre ville avec ma fille, en plein centre de Lyon. En fait, je lui ai acheté des vêtements. Nous marchions dans la rue de la République (rue piétonne) et d'un seul coup, nous vîmes un mineur "Rom" d'une quinzaine d'années en vélo poursuivi par un autre "Rom" plus grand qui faisait un sprint pour le rattraper. A leur allure, on voyait que ça rigolait pas du tout. Je n'avais pas envie que celui qui courait rattrape celui qui pédalait. Il y avait plein de gens, on était encore en été. Il faisait bon et le soleil luisait. Le cycliste tourna brusquement dans une rue à droite, quasiment devant nous. Dans le virage, il dérapa car il allait trop vite et se fracassa contre un petit poteau en fer qui sont là pour empêcher les voitures de se garer sur le trottoir (comme au bon vieux temps). Il vola carrément, son vélo aussi. Il se fit très mal aux côtes. L'autre vint à sa rencontre très vite et voulut lui donner un coup de pied dans la figure. Personne ne bougea. Je me mis à courir comme un dératé avant qu'il ne l'abîme encore plus, devant ma fille ébahie. Je posai ma main sur son bras et lui dit ceci : "Ne lui fais pas de mal". Tout en le surveillant (il ne m'accorda aucune attention), je ramassai le vélo dont le guidon était désaxé. Je le remis droit et le lui tendis. L'autre était assis par terre et avait l'air effrayé. Le grand prit le vélo et partit avec. je ramassai le petit qui voulait déjà récupérer son vélo. Je les laissai là, sachant que j'avais rempli ma mission : je ne voulais pas voir de sang couler. Je revins vers ma fille qui me demanda : "Qu'est-ce que tu lui as dit ?" J'ai répondu : "Ne lui fais pas de mal".<br /> On en parla plus.<br /> Après coup c'est vrai, j'ai eu l'impression d'avoir basculé en un instant dans un monde parallèle, pour entrer dans une situation de vie où les autres (les passants) n'étaient pas là ou tout du moins étaient restés dans leur monde. C'est assez bizarre comme sensation.<br /> Mais bon, qu'aurais-je fait devant un hold-up ou un viol avec des armes et plusieurs agresseurs hein ?<br /> Alors là, je n'en sais rien.<br /> Par contre, à la place de cette jeune femme, je pense que loin des villes, dans les campagnes, les gens ont beaucoup plus de conscience. Ils vivent en direct avec la nature et ses valeurs. C'est plus facile d'être connecté. On aurait été nombreux à faire pareil.<br /> A partir du moment où l'espace est suffisant pour intervenir avec lucidité, notre conscience nous pousse à aller. Notre conscience, c'est notre coeur et il y a notre ange quelque part qui nous guide.
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A
Plus qu'un miracle, je vois là une manifestation de la puissance d'agir pour autrui qui se manifeste plus fortement chez certains que chez d'autres. Merci pour cet article.
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