Pardon d'avoir tardé dans ma réponse.<br /> Je ne vois bien sûr aucun inconvénient à ce que vous préleviez ce poème si vous le souhaitez.<br /> Belle soirée à vous Daniel et merci de ce que vous en pensez.

Aide-moi !<br /> Qui donc a dit :<br /> "Les vieux, faudrait les tuer à la naissance."<br /> Hi! Hi! Hi!<br /> <br /> Bon, ben moi...<br /> J'aimerais bien ressembler aux vieillards que l'on a mis sur ma route.<br /> <br /> Bonne nuit étoilée.

...en nous éloignant...

"Non, je ne sais pas comment je vieillirai, je m'en fous, je fais confiance à Dieu ."<br /> <br /> Ceci ne va pas du tout.<br /> Dieu est en toi et surtout, il n'est pas séparé de toi. <br /> Il est encore moins extérieur.<br /> Ce serait trop facile de se défiler en croyant que quelqu'un d'autre que nous-même pourrait s'oocuper de nous.<br /> Et ce n'est pas maintenant qu'il faut laisser croire cela aux gens.<br /> <br /> Les vieux ne sont pas séparés de toi non plus.<br /> Il n'y a pas de différence entre l'enfant et le vieillard qui résident en toi. C'est ce que tu en fais qui va faire la différence.<br /> L'esprit est comme du cristal. Il ne se raye pas, il ne se voile pas. C'est nous qui nous voilons en nous éloignons de notre vraie nature.<br /> Les vieux, c'est nous-mêmes et personne d'autre.<br /> Alors quand ils ont besoin de nous, nous pouvons juste être là et agir non pas en fonction de ce que l'on voudrait pour eux mais en fonction de ce qu'ils veulent eux.

Entièrement d'accord avec ton attitude de fermeté . J'ai vécu la même chose avec ma mère .<br /> De deux choses l'une : soit on s'apitoie, on sombre dans la mièvrerie et l'inefficacité, soit on se charge de toute la force qui est en nous et on agit . C'est la plus belle preuve d'amour .<br /> Il n'y a pas de morale . Dieu n'a pas de morale .<br /> Pas de jugement . On sent instantanément si ça sonne juste ou si ça sonne faux . Quand ça sonne faux, ça grince . Si tu es vraiment sincère avec toi-même, tu reconnaîtras tes propres manières plus ou moins cachées de donner des leçons . <br /> Les temps à venir ne vont pas être faciles . Nous aurons besoin de l'immense Force divine .<br /> La Force n'est pas dureté et l'Amour n'est pas mollesse .<br /> La Force se marie très bien avec la Compassion . Quand elles agissent ensemble, elles font des miracles . <br /> Restons sur nos gardes ! Ne sombrons pas dans le fatalisme, ce serait désastreux .<br /> Non, je ne sais pas comment je vieillirai, je m'en fous, je fais confiance à Dieu . Pourquoi pensons-nous vieillir automatiquement comme ceux que l'on voit ? Peur ? Self-pitié ?<br /> J'aime bien les vieux . Depuis toute petite, j'aime la compagnie des vieux . C'est justement la raison pour laquelle je trouve dommage que beaucoup finissent si mal . Ce n'est absolument pas une obligation . Tu le dis toi-même : la mental a toute influence sur le corps .<br /> Je sais pourquoi ma mère a fini si mal et mon père si bien ...<br /> <br /> Les amis ! Que la Force divine soit avec vous tous ! Je vous le souhaite ardemment .<br /> Nous en aurons tous besoin .

Si vous n'y voyez pas d'inconvénients, je souhaiterais diffuser votre dernier poème figurant sur votre site. Je le trouve très beau.

Moralité ?<br /> Arrête avec la morale Marie.<br /> Sais-tu comment tu vas vieillir toi ?<br /> Si on ne respecte plus les vieux et leurs faiblesses, alors qu'en est-il du respect ?<br /> Je vais te raconter aussi une histoire Marie, que j'ai peut-être déjà raconté mais tant pis.<br /> <br /> Ce matin-là, ma mère trouve mon père en bas de son lit, incapable de se lever.<br /> Elle en a marre elle aussi des frasques de son mari et mon frère ainé également.<br /> Depuis sa péridurale ratée suite à un adénome de la prostate, mon père s'imagine qu'il est paralysé des jambes et il se plaint qu'elles le brûlent. Le neuro-psychiatre lui donne du prozac et je sais intimement que mon père vieillit, tout simplement et qu'il a peur. Voilà des années qu'il nous dit qu'il finira en chaise roulante. <br /> Il n'y en a qu'un qui essaye de lui faire comprendre que son mental y est pour beaucoup. J'essaye de minimiser et en même temps, je prends en considération ses souffrances morales. Cela me fait mal pour lui mais je ne sais plus quoi faire. Je me dis qu'il faudrait un choc. En tout cas, je ne le laisse pas tomber, je ne le laisse pas sur le bord de la route. Il sait d'ailleurs que je ne le laisserai jamais tomber.<br /> <br /> Alors ce matin-là, ma mère appelle les pompiers. Ils viennent et ils l'emmènent à Saint-Jean de Dieu, l'asile pour ceux qui sont pas bien dans leurs têtes.<br /> On ne m'a pas prévenu tout de suite car je n'habite pas à côté.<br /> Ma mère et mon frère ainé se mettent d'accord pour qu'il reste là-bas. Ainsi, il ne sera plus un poids pour les autres.<br /> Quand j'apprends ce qui se passe, je prends ma voiture et je fonce à Lyon. J'arrive à Saint-Jean de Dieu, mon père est dans un fauteuil roulant. Il a l'air hébété. J'ai cru me voir dans le film avec Jack Nicholson - "Vol au-dessus d'un nid de coucou". Une grande pièce au centre, des malades qui courent, d'autres qui parlent à des fantômes, d'autres qui ont une grande souffrance sur le visage, d'autres qui sont seuls, d'autres qui sont surveillés parce qu'ils ont l'air imprévisibles. Je vois des femmes et des hommes en vêtements blancs, qui sont là pour faire leur travail difficile. Mais il y a longtemps qu'ils ne s'apitoient plus. Je vois des infirmières qui s'affairent et mon père est dans un coin, sur son fauteuil roulant. Quand il me voit, son visage s'éclaire. J'arrive vers lui et je hausse le ton, pour que tout le monde entende bien.<br /> - Qu'est ce que tu fous dans ce fauteuil papa ?<br /> - Je ne peux plus marcher.<br /> - Mais si tu peux marcher. Tu veux rester là ou rentrer avec moi à la maison, parce que c'est maintenant ou jamais.<br /> - Je veux pas rester là. Je veux être avec maman.<br /> - Bon, alors lève-toi et tiens-moi le bras, on s'en va.<br /> - Mais je ne peux pas me lever.<br /> - Bien sûr que si que tu peux te lever. Arrête de faire l'imbécile !<br /> Tout le monde regardait et je peux te dire qu'aucun habillé en blanc ne bronchait.<br /> J'ai levé mon père et quand il s'est retrouvé sur ses jambes, j'ai poussé violemment le fauteuil roulant contre la fenêtre. Il est resté debout. Je lui ai dit de marcher. Il a commencé par de tous petits pas de quelques centimètres. Comme on avançait très doucement, je lui ai demandé de se dépêcher car s'il voulait qu'on dégage d'ici, il fallait qu'on aille chercher ses affaires dans sa chambre et qu'on se tire en douce, sans passer par l'administratif.<br /> On a mis un certain temps pour arriver à sa chambre. Je l'ai assis sur le lit. Il me regardait comme un enfant regarde son père, quand il est livré à lui-même. J'ai ramassé ses affaires (il n'y avait pratiquement rien), j'ai tout mis dans son sac.<br /> - Alors, tu veux qu'on rentre à la maison maintenant ?<br /> - Son visage s'est éclairé comme un enfant émerveillé.<br /> Lève-toi !<br /> Il s'est levé sans problème et m'a tenu le bras. On a marché ainsi doucement jusqu'à ma voiture en prenant soin de ne regarder personne.<br /> Il est monté comme ça, en pyjama. Quand on a stoppé devant la barrière de sortie, le garde n'a même pas regardé. Il a levé la barrière. Pendant le trajet, mon père était heureux... et moi aussi.<br /> Quand j'ai sonné à la porte de l'appartement, ma mère nous a ouvert et est restée bouche bée. Elle n'a pas pipé mot et moi non plus.<br /> Mon père était heureux de retrouver sa femme. Il l'a tellement aimée toute sa vie. Je l'ai emmené dans sa chambre, j'ai fermé la porte et lui ai dit ceci :<br /> - Papa, si tu veux rester ici, même si tes jambes te brûlent, tu as la preuve maintenant que tout est dans ta tête. Alors ne me parle plus jamais de fauteuil roulant et relève-toi tout seul, chaque fois que tu tombes !<br /> Il n'en a plus jamais parlé et a pu vivre encore deux ans de plus, dans la difficulté certes, mais dans la dignité.

Bien sûr, PLV, tu as raison !<br /> Moralité ?

Au risque de te tirer une tite larme chère Marie, j'insiste sur la beauté et la grandeur de cette histoire.<br /> Je peux vous dire que ces foutues pièces de monnaie en euros, ce n'est pas une réussite.<br /> Moi-même, du haut de mes 55 ans, je confonds allègrement les 1 et 2 centimes.<br /> Puis les 20 et 50 centimes.<br /> Eh oui, je ne suis pas doué, et je n'ai pas encore 89 ans ... Mes yeux ont perdu leur jeunesse. Moi qui pensais avoir un oeil de lynx ... pour corriger les fautes des autres ...<br /> Me voilà bien attrapé !<br /> L'idée du vélo pour s'appuyer, c'est excellent.<br /> Une vieille dame me disait qu'elle aimait s'appuyer ainsi sur son cadie de supermarché, pas forcément pour acheter des tonnes de choses, mais tout simplement pour se promener.

Oh, oh ! Arrêtez les deux, c'est trop !<br /> Vous allez me faire pleurer !

Tu es un vrai médium , Alain. C'est exactement ça.C'est petits instants de vie.....

Belle expérience de vie Daniel, belle histoire et belle vieille dame avec qui j'aurais adoré discuté un moment.<br /> Tu vois Daniel, c'est ça la vie à mon sens.<br /> J'ai tout visualisé et j'imagine ta charmante épouse compatissante en train de proposer de l'aide à cette vieille dame.<br /> Je vois l'étal, le vélo, des couleurs, la vieille dame et j'entends la conversation.<br /> Je suis fasciné par les simples réponses, formidables, de cette dame qui a plusieurs porte-monnaie.<br /> Son vélo est devenu un compagnon. Elle s'accroche à son guidon comme on peut appuyer sa tête contre une épaule.<br /> Sacrée vieille dame que voilà !<br /> Touchant !

Cette chère Marcelle ! Envoie-lui toute ma tendresse ! Une vieille dame rayonnante de bonté et d'intelligence ! Tout ce que nous pouvons devenir ...

Je comprends les réactions de ta fille, Marie Christine. Ma mère est en maison de retraite et s'occuper de personnes en fin de vie est moralement très difficile. Quelle abnégation !<br /> J'en ressorts souvent le moral dans les chaussettes.<br /> D'accord avec toi: une belle transmission passe par un vécu dont on a su tirer les leçons, plein de compréhension et de désir de s'enrichir. <br /> En fait de chaque époque de la vie on peut tirer des leçons. La fin de vie est une période très difficile pour certains( refus, aigreur...), pour d'autres, au contraire, une certaine sérénité se faire jour. Je pense à Marcelle Chabaud que tu as connue.

Et alors, Daniel : "l'expérience, le début de la sagesse, la réflexion, les erreurs évitées ..." ?<br /> <br /> Je vais raconter l'expérience de ma fille qui m'a amusée et touchée .<br /> Elle travaille de temps en temps dans des maisons de retraites et me dit au téléphone :<br /> "Je commence à en avoir marre des vieux . Je fais tout pour être gentille avec eux et ils crachent, ils bavent, ils insultent, font des caprices, ordonnent sans remercier, se croient tout permis . Je suis dégoûtée .<br /> Pour moi, un vieux c'était l'image d'un sage plein de dignité, de sérénité et de lumière, qui a une grande expérience de la vie, de bons conseils à donner, de la bienveillance, plein de choses intéressantes à raconter ..."<br /> Je lui réponds, pour la rassurer, que ceux-là existent mais qu'ils sont encore une infime minorité .<br /> Il ne tient qu'à nous d'avoir la vieillesse qu'on se fait . L'élévation de conscience est un oeuvre de chaque jour .<br /> La jeunesse ne demande qu'à avoir notre appui, notre éclairage sur la vie et le monde, sinon à quoi cela sert-il d'avoir l'expérience des années ?<br /> Si on a vécu pour chercher à comprendre et à se connaître (avec l'aide divine), on peut transmettre .<br /> Si on n'a vécu que pour subvenir à ses besoins matériels ou à son bon plaisir ou à la satisfaction de son ego, que peut-on transmettre ?