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Les voies de l'âme
20 mai 2011

En voiture ! Simone

26_citroen_2cvJuillet arrivait, le temps des vacances pouvait commencer. Des vacances bien méritées après une dure année de labeur. Nous étions jeunes avec deux enfants en bas âge. A cette époque, nous allions sur la méditerranée, du côté de  Toulon, chercher le soleil et la mer. 8 à 900 km à faire en 2 CV, avec les enfants et les bagages. L’autoroute du soleil existait déjà et nous mettions  une dizaine d’heures pour arriver à bon port quand tout allait bien. Bien sûr il y avait des points noirs sur la route : les bouchons du côté de Valence, la traversée de Lyon avec le tunnel de Fourvière. Sans compter les pannes de voiture, encore assez nombreuses à cette époque : alternateur en panne, courroie de transmission cassée….

J’ai beaucoup aimé la 2 CV, une voiture de caractère avec plein d’innovations. Je me souviens du changement de vitesse : une grande barre placée au milieu du tableau de bord qu’on tirait vers soi ou que l’on poussait, selon les vitesses. Et puis une sacrée suspension ! On avait l’impression de se balancer, presque comme dans un hamac. Et les vitres des portières qui se rabattaient. Combien de fois me suis-je fait mal à cause d’une vitre mal bloquée qui retombait intempestivement sur mon bras. L’été, s’il faisait trop chaud, on roulait la capote rabattue et on voyait le beau ciel bleu. Un jour, ma femme a eu la surprise de voir celle-ci se déchirer alors qu’elle roulait à vive allure. Drôle d’impression. Sans doute l’usure !

L’étanchéité était loin d’être parfaite. Le bruit et l’air vif passait allégrement à travers les portières et la capote. La 2  CV, ça se méritait ! Et quand on arrivait enfin à destination, tout le monde avait encore plein de bruit dans la tête. Les enfants avaient besoin de se détendre.

Si je raconte cette petite tranche de vie, c’est parce que tous ces  souvenirs  ont ressurgi à l’occasion de la lecture d’un article dans le magazine « ça m’intéresse ». Cet article relatait l’histoire de trois frères qui, installés à Cassis, ont transformé le garage de leur père  en usine à ressusciter les 2CV et les Méhari. A force de patience ils ont réussi à racheter les outillages d’origine aux sous traitants de Citroën. Cette PME emploie 50 salariés et est capable de réaliser entièrement une 2 CV (coût 16 000  € et deux à trois mois de délai). Il existe actuellement à travers le monde quelques deux cent mille clients, sans doute des collectionneurs et des amoureux fou de cette voiture.

La 2 CV  a été produite, en quarante ans, à plus de 5 millions d’exemplaires. Citroën annonce la sortie, pour 2013, d’une nouvelle 2 CV.

Daniel

 

 

Commentaires
D
Et puis c'était le début des aires d'autoroute. Les toilettes étaient sales et les sandwichs pas terribles !! Alors on sortait de l'autoroute et on piqueniquait dans les bois avec les enfants. <br /> C'était le bon temps. Maintenant y a plus d'efforts à faire.
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M
cette tranche de vie a fait ressurgir des souvenirs de voyage Belgique-Bretagne (800km) et quand nous étions 3 à l'arrière c'était toujours la bagarre pour décider de qui allait avoir la barre métallique très inconfortable sous le centre de la banquette! J'avais 13 ans, c'était vraiment une chouette époque.
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A
La mienne fut ma première voiture. J'avais 23 ans.<br /> Avant, ma mère me prêtait la sienne, une fiat 500 toute blanche. On appelait ça un pot de yaourth.<br /> Ah la deudeuch, je m'souviens.<br /> Bon sang, un jour, on descend sur la côte, "Aux Lecques". On est sur l'autoroute et il n'y a pas grand monde. D'un seul coup, le capot se soulève et y a plus d'asphalte devant moi. Les glaces s'ouvraient en deux et on les fixait l'une sur l'autre. J'ai du ouvrir ma portière pour pouvoir me garer sur la bande d'urgence. Quelle frayeur !<br /> Le pire c'est dans les virages. Avec mon frère, on aimait bien la tester dans les virages à 90 degrés. Mon frère était plus fou que moi. Un jour, dans un de ces virages en pleine campagne, il a tourné à fond. J'étais à côté de lui devant et on n'avait pas de ceintures à l'époque.<br /> Et ben pour faire soulever une 2CV dans un virage, faut vraiment tourner grave. On a décolé mais pas assez pour nous tuer. On s'est finalement retrouvé de l'autre côté dans le fossé. Mais bon, il avait tellement testé sa deudeuch avant moi qu'il savait à peu près ce qu'il faisait le vilain. <br /> Dans cette voiture, il ne fallait jamais qu'il pleuve parce que les essuie-glaces, bonjour hein !
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C
J,ai eu 5 CV toutes d,occases ,j,en garde un bon souvenir ,malgré toutes les péripéties mécanique!!!freinage hasardeux et surtout une carrosserie inexistante ,<br /> Aujourd'hui cette voiture ne serait pas homologuée ..<br /> Cette petite voiture tenez admirablement sur la neige et le verglas..( très légère )<br /> et quelle sensation unique de pouvoir traverser les champs les bois et les trous,moins agressive qu,un 4x4 ...<br /> La première 2CV date de 1939...
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P
Du calme Eve Lyne !<br /> Il a raison le Daniel ...<br /> J'ai le même ressenti que lui au sujet de cette voiture "mythique". Elle nous emmenait au collège et au lycée, de 1967 à 1974 : 4 enfants + 1 parent ... Pas besoin de ceinture de sécurité à l'époque !<br /> La tige du levier de vitesse, avant de la pousser, fallait la pivoter à droite ou à gauche.<br /> Et je ne compte plus les cardans qui nous lâchaient en plein virage !<br /> Pour moi, c'est en 1975, le souvenir de toutes ces foutues grimpettes en Auvergne.<br /> Et le croisement avec les gros bus de tourisme.
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