Marie Christine est toujours là !. Elle vient de m’adresser deux textes par courrier, son ordinateur ayant rendu l’âme. Voici le premier. Nous devrions retrouver Marie Christine en début d’année. Merci à toi pour tes écrits toujours intéressants. Je connais bien tes valeurs. Elles sont les miennes.

des_dieux_et_des_hommes

 

Je vois un point commun entre des films comme (dans le désordre) "Titanic, Harry Potter, Amélie Poulain, Camping, Bienvenue chez les Ch’tis, les Choristes, Des Dieux et des hommes" qui attirent les foules.

Ne font-ils pas appel à quelque chose de plus grand en nous, quelque chose de plus ou moins enfoui, de plus ou moins fort, de plus ou moins réprimé ? Ne viennent-ils pas réveiller ce quelque chose d’idéaliste, de désintéressé, ce besoin de bonté, de dépassement, ce besoin de noblesse d’âme et de simplicité, ce besoin profond de respect de soi qui fait que l’on est autre chose qu’un animal grossier avec des préoccupations primaires.

Il est très facile de faire un film basé sur les peurs et les désirs les plus bas : argent sexe, pouvoir, mort, haine….On se laisse glisser, on se vautre dans le sordide, on y prend plaisir d’une manière plus ou moins avouée, mais au final on en sort découragé, englué, écœuré et irrémédiablement pessimiste sur la nature humaine et son devenir ( on fait un pacte secret avec les forces hostiles, inconsciemment). C’est comme un soufflé qui n’a pas levé. Il reste aplati, dépourvu de toute légèreté et de la subtilité du goût, mais on le mange parce qu’on a faim.

La politique non plus ne nous transporte pas. Elle se situe en bas et prend des airs d’idéalisme qui sonnent faux.

Chaque fois que l’on peut dire d’un film ou d’un art ou de quoi que ce soit »J’aime parce que…. », c’est parce que on n’a pas été vraiment touché dans les parties les plus hautes de soi-même.

Je suis frappée de voir les interviews des spectateurs à la sortie de ces films cité plus haut. On voit ses sourires béats, des yeux encore embués d’émerveillement, on voit presque l’âme émaner de leur corps, une douceur, un sentiment d’être autre chose, d’avoir touché un autre monde.

Pourquoi ont-ils aimé ? Ils ne l’expliquent pas !

Ne nous méprenons pas : c’est beaucoup plus que ce que l’on appelle communément un besoin de rêver ou de se changer les idées.

C’est infiniment plus intense, plus profond, plus essentiel. C’est cet appel intérieur, cette urgence que tout être humain possède en lui : un besoin de transcendance.

C’est la marche irrépressible, irrévocable de la force d’évolution.

L’être humain suit son destin d’être spirituel qu’il a toujours été. Simplement, il en prend conscience peu à peu.

Marie-Christine