19 septembre 2010
La prise de conscience ou observation
Il n'est pas nécessaire de voyager pour s'émerveiller. Tout du moins, à
l'endroit même où nous nous trouvons, à l'instant précis où nous le
vivons, tout ce qui apparaît peut être merveilleux. C'est notre regard
qui nous permettra de capter le "superbe". Il suffit de quelques fleurs,
un coin de ciel bleu, une brise légère, une pluie rafraîchissante, un
peu d'eau qui coule dans un lit pentu, quelques cailloux étranges, de la
vie au-dessus de nous ou sous nos pieds, la solitude pour être
attentif, et chaque mouvement deviendra harmonieux. Quel miracle, quelle
magie !
Le plus beau des voyages se situe en nous-mêmes, lorsque
notre regard est tourné vers l'intérieur. Alors, nous sommes en
connexion directe avec la nature de notre esprit, pleine et lumineuse,
vide et claire, apaisante, sage et connaissante. De ce voyage fabuleux
surgisse du tréfonds de notre être, tout un tas d'intuitions qui
semble ne pas nous appartenir et qui nous surprenne par leur
lucidité, leur clairvoyance.
Pendant que certains choisiront de
creuser, escalader, marcher, regarder toujours de nouveaux paysages pour
s'émerveiller, d'autres, en un seul point, trouveront en eux-mêmes la
sagesse née d'elle-même, la simple nature de l'enfant émerveillé.
Alors,
le rituel peut devenir à la fois un moyen habile mais aussi une
habitude, une accumulation de pensées et mouvements, cause de notre
maturation sur notre chemin.
L'homme chemine au rythme de ses rites qu'il s'est octroyé dans son évolution spirituelle. En est-il bien conscient ?
Cette prise de conscience ne serait-elle pas la clef de tout évolution spirituelle ?
Alain Thomas
Commentaires sur La prise de conscience ou observation
- Quel beau voyage !Chouette !
J'pourrai m'asseoir derrière toi et te tenir ta taille ... de guêpe ... et sentir l'air se plaquer contre mon visage d'enfant perdu ?
Comme ça, ainsi froqués, les jambes pendantes, en équilibre imparfait sur notre balai, nos parties intimes malmenées, nous irions au pays imaginaire pour un autre sacré voyage.
Tu serais ma Wendy avec des poils au menton et je serai ton Dracula déguisé en Peter Pan.
Nous irions sauver les enfants perdus avant de les manger dans ta soupière de "chouette sorcière".
Ah les ingrédients, n'oublions pas les ingrédients mon Capitaine !
Quel délire !
Allez, j'arrive sur ton balai. - ça craint !Dis donc Alain, je t'imagine au bureau devant ton ordi, l'air grave et sérieux à te prendre la tête dans tes dossiers (enfin... semblant) pour tromper le personnel environnant...
Si "on" savait que tu fais le guignol sur un balai...
Entre nous, pour qu'on parle du blog de Daniel, il faudrait qu'il daigne faire un grand grand ménage parceque çà craint!!!
Dans le fond, les pseudos à y réffléchir...
C'est peut-être une protection pas si bête, si tu vois ce que je veux dire. - Voyage intérieur ou voyage extérieurJ'ai plaisir à retrouver ce beau texte d'Alain bien que mon point de vue soit nuancé.
Voyage extérieur ou voyage intérieur ? Les deux ne s'excluent pas. Quel bonheur de vivre les deux ! Nos voyages dans le monde nous amènent à nous confronter à différentes situations, différents environnements, à nous remettre en cause, etc. Le voyage dans l'intérieur de notre être nous amène à avoir un regard différent sur le monde qui nous entoure, que l'on découvre au gré de nos déplacements. - La magie de l'OrdinaireJ'aime beaucoup votre dernière phrase Francine. Oui, les deux ne s'excluent pas.
Pour s'émerveiller dans le monde de l'apparence, il est nécessaire d'abord de tourner son esprit vers l'intérieur afin de comprendre le Sens de la Vie.
Ensuite, avec cette compréhension et cette vision nouvelles, notre regard change complètement à la vue d'une cascade, au parfum d'une fleur, au chant des oiseaux, au goût d'un fruit fraîchement cueilli ou encore à la caresse d'une main sur notre visage.
Les choses alors n'ont plus la même importance. Plutôt que de les saisir au point d'avoir soif, de désirer, d'avoir envie, de posséder ou d'accumuler, nous les contemplons avec une saveur unique.
Nous pouvons désormais vivre l'instant présent où tous les concepts disparaissent et où nous réalisons, sans chercher à obtenir, ce qui est merveilleux.
C'est là que nous savons que la Vie est précieuse parce qu'elle seule nous permet d'apprécier ces moments de magie issus de la Création.
Par exemple Francine, vos peintures parlent de votre vision, de cette capacité infinie qu'à l'Esprit à se manifester.
Sans doute votre talent, cette ouverture directe, glisse jusque dans vos doigts et permet à la toile de refléter vos intuitions en flirtant avec le pinceau.
Les couleurs ensuite, toutes mariées, font l'amour à leur façon, sous votre direction.
La magie de l'Ordinaire. - Eve Lyne (chut)Ma sorcière préférée.
Protection dis-tu !
Quelle protection ?
Je ne crois pas que les pseudos protègent quoi que ce soit. Je penserais plutôt le contraire.
Tu vois, c'est un peu comme le maquillage, le déguisement, les travestis. Je ne juge pas bien sûr. C'est même le contraire.
Je prends dans mes bras tous les êtres qui se cachent, se maquillent, utilisent des pseudos et je leur fais un câlin, un gros câlin.
Cela me rappelle tellement mon enfance où je me planquais sous les draps la nuit.
Je dormais comme un bébé ensuite.
- Ah bon ! Et maintenant tu dors comment ?
- Maintenant, je ne dors plus sous mes draps.
- Tu ne dors plus sous tes draps, tu dors dessus alors ?
- Non, je dors dessous mais je ne recouvre plus ma tête, j'ai une couette.
- Ah, t'as une couette. Tu n'as plus peur alors, t'es grand maintenant.
- Ben ... j'sais pas si j'ai plus peur. Des fois, j'fais des cauchemars et ça me réveille. J'ai peur là.
- Bon, tu veux un câlin ?
- Ouais, j'veux bien un câlin. Tu m'le fais ?
- Ouais, j'te l'fais. Allez viens, éteins l'ordi, on va faire dodo et j'te prends dans mes bras.
- Merci et bonne nuit à tous hein ! Vous le dites à personne hein, promis ? - Le gout d'un fruit fraichement cueilliAlain, tu es à croquer quand ta plume s'envole avec cette légèreté qui nous transporte jusqu'au coeur du fruit.
C'est bien ce que je disais:
Tu es un charmeur de serpents
Un conteur pour enfants
Défois, je te pillerais bien aussi ( Pas vrai Marie?! T'es où, dis? Tu nous a zappé ou quoi?)
T'as raison Alain, qu'est-ce qu'on est bien quand on cause tout seul. Pour moi c'est pareil.
Je te fais une confidence, plus j'avance en âge, moins j'ai de retenue et celà ne me dérange absoluement pas que l'on se retourne sur moi:
Tiens! elle cause toute seule celle là...
Ou alors des réflexions du genre:
Mais! qu'est-ce que tu dis?
Mais! à qui tu causes?
J' vous en pose des questions moi? Hein!
Et la nuit! j'te dis même pas...
Quel dommage, tout s'envole au saut du lit, c'est agaçant, j'ai l'impression d'être rendue à ma crêtinerie, comme lâchée en somme.
C'est frustrant.
Bon, allez! le jour se lève, une belle journée nous attend encore. - Les peintures de FrancineCe que tu ne sais pas exprimer par la parole ou par l'écris, tu l'exprimes par ta peinture, dis-tu, Francine, eh bien! c'est un vrai travail de l'esprit en somme.
Je viens de voyager dans ton travail, ( j'aime beaucoup ton regard Francine)
Et puis, comme Kéa, les maisons m'attirent beaucoup, sauf que plus elles sont en ruines, plus elles me causent.
Quelle richesse de pouvoir s'exprimer par la peinture. - La peinture est un voyageLa peinture est comme un voyage. Chaque jour l'on découvre quelque chose : l'émotion d'une couleur, le plaisir du toucher de la matière, etc. Il y a des moments fastes, d'autres où l'on reste sec, bloqué parce que l'on n'arrive pas à rendre ce que l'on voudrait exprimer. C'est un excellent entraînement à l'observation du monde qui nous entoure, et pas seulement physique! C'est aussi apprendre à libérer son être intérieur de la gangue qui le recouvre. C'est aussi apprendre à s'accepter en acceptant ce que l'on a réalisé malgré les critiques. Oser être au travers de cette peinture ...
- Quel voyage exactement ?Dites-moi Francine, la peinture est-elle une façon pour vous d'évacuer certaines choses, de libérer d'autres choses, de révéler une partie cachée de vous-même en laissant la liberté au scrutateur d'interpréter ou simplement d'être soi-même dans le taisement du mental ?
Ou un peu de tout ça ?
Ou que sais-je encore ?
Dites-moi s'il vous plaît !
Aucune importance.
Merci ! J'aime beaucoup ce texte. Il flatte mon égo. Hi hi !