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Les voies de l'âme
18 juin 2010

Là bas sur le chemin.....

J’ai longtemps hésité à diffuser ce poème. Je le trouve triste et assez noir. Mais pourtant une force me pousse. Exutoire ? Fêlure de la vie, souffrance encore présente ?


chemin

Là bas sur le chemin
J’ai trainé mes pieds
C’étaient les jours chagrins
Que je n’ai jamais oubliés
Je marchais dans les caniveaux
Et rêvais de beaux châteaux.

Là bas, c’était avant
Quand j’étais enfant
Un chien pour ami
Des parents pour ennemis.
Je courrais dans les bois
A la recherche des indiens iroquois

Là bas sur le chemin
Je ne voulais pas plié
Cœur rebelle d’un gamin
Qu’on voulait humilier.

Je regardais les nuages
S’en aller vers l’horizon
Ils n’avaient pas d’âge
Et passaient comme des vagabonds.

Les mains dans les poches
La vie était bien moche
En ce temps là
Barbe à papa
Et fête foraine
Quelques sanglots et beaucoup de peine.

Daniel

Commentaires
E
Le 9 est le numéro de mon "gratte gratte" magique.<br /> Et je viens avec surprise de voir mon post terminé en 9 . Martine est partie en 9 !<br /> Là, pourtant, je ne l'ai pas sentie près de moi.<br /> Elle doit être au travail, sans doute.<br /> ( Sourire du matin )
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E
Bon, Marie, je m'lance pour la Martine.<br /> Plus facile à raconter qu'à écrire.<br /> Un matin, trés tôt, je trouve devant la portière de ma voiture trois bouteilles de champagnes alignées, vides !<br /> Sur le coup, je pestifère. Quel culot tout de même...<br /> Après reflexion, celà m'a intrigué. Nous ètions le jour anniversaire du départ de ma soeur et elle aimait le champagne ( moi aussi d'ailleurs )<br /> J'ai cogité à l'affaire tout de même peu banale.<br /> Pourquoi trois bouteilles? pourquoi si bien alignées devant ma portière de voiture?<br /> Bien sûr que j'ai pensé à ma soeur...<br /> J'en ai parlé à ma mère avec mes déductions, elle n'a pas eu l'air très convainçue. Tant pis me dis-je, méditant dans l'allée du petit jardinet, je tombe sur un papillon de toute beauté, là, à mes pieds, fraichement mort. Je le prends délicatement,le porte à ma mère, toute réjouie en m'exclamant: J'ai raison! la Martine vient de me confirmer ce que je t'ai dit!<br /> <br /> Ma mère me regarde bizarre, pendant que j'accroche le joli papillon auprès de la photo de ma soeur.<br /> <br /> C'était l'an passé.<br /> <br /> Cette année, à la même période comme par hasard, ma mère prévoyant déjà sa petite réception à l'occasion de ses 80ans, s'inquiète et me dit:<br /> " Il va manquer trois bouteilles de champagne!"<br /> " OK! je m'en occupe " lui dis-je.<br /> <br /> Dans la même foulée, je m'exécute.<br /> Avant celà, je fais un petit crochet au tabac du coin, et comme celà m'arrive parfois, je prends un petit " gratte gratte " ce qui est rare.<br /> <br /> Devinez quoi? un mignon petit " gratte gratte " !<br /> C'est bizarre, dans ma tête j'ai entendu:<br /> " champagne pour tout le monde ! "<br /> Tout de suite, j'ai pensé à la Martine, elle aimait jouer et avait de la chance aux jeux.<br /> <br /> Toute joyeuse, j'arrive chez ma mère avec ses trois bouteilles de champagne et m'exclame :<br /> " C'est la Martine qui paye le champagne et en plus elle vient de contribuer à l'entretien de son fils! "<br /> <br /> Là, cette fois ma mère a pris en considération tous les éléments...<br /> <br /> <br /> Voilà, Marie, comme j'ai beaucoup travailler ce matin, je m'en vas me reposer un peu car c'est très fatiguant d'essayer d'être claire.<br /> <br /> Et puis tu sais, j'en ai pleins d'autres dans le genre. Il suffit de beaucoup d'observation, d'aligner les éléments dans le temps et on ne s'y trompe pas.<br /> La vigilance est un point essentiel.<br /> La vigilance est un vrai travail ardu mais tellement gratifiant !
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I
Enfin pour dire que là encore je te rejoins. Allez ! pratiquons la théorie !
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I
Je pense que c'est important de préciser , des grands Maîtres, "qui ont déjà fait l'expérience", Marie Christine.<br /> <br /> On dit dans le Dharma qu'un Maître ne peut enseigner que ce qu'il a réalisé, on peut dire que c'est une garantie qui empêche d'enseigner avec une vue erronée.<br /> <br /> Le Dharma fait aussi la différence entre expérience et réalisation, une expérience est un aperçu , la réalisation est l'intégration définitive d'une connaissance, c'est donc un état. (Cette connaissance est donc au delà de la compréhension intellectuelle).
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M
C'est vrai Daniel, les épreuves que nous subissons se répéteront tant que nous n'aurons pas compris et appliqué dans notre vie les enseignements des grands Maîtres, qui ont déjà fait l'expérience .<br /> Pratiquer la théorie et non pas théoriser la pratique, en quelque sorte ...<br /> Tout cela en sachant que chaque histoire est différente . Certaines capacités, certaines forces, certaines faiblesses parfois se ressemblent, parfois diffèrent d'un individu à l'autre .<br /> Mais aucune entité n'est semblable à une autre, même si la source originelle et le but final sont communs à tous et toujours sous-jacents .<br /> Je soupçonne les "hautes autorités divines" de le faire exprès pour nous obliger à un effort personnel ... Car si on était tous pareils, si on avait tous les mêmes difficultés, il suffirait de copier-coller la solution . Ca risquerait de stimuler la paresse d'esprit, d'émousser la curiosité et la joie de la découverte, de limiter le développement de conscience ...<br /> On nous appâte ... Mais c'est pour la bonne cause !
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A
Oui, mes propos sont négatifs.<br /> Pardonnez-moi !<br /> Je suis en difficulté.<br /> Je vais essayer de me reposer.<br /> Je vous embrasse tous !
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D
Les épreuves que nous subissons sont aussi nos grands maîtres à condition de savoir en tirer les conséquences.
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M
La vie spirituelle nous réserve toujours plein de surprises . Elles sont nos plus grands Maîtres .
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I
j'ai oublié le<br /> "que" Je pense que le choix
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I
On dirai que tu es faché Alain, Mais je me trompe certainement. <br /> Oui ce GRAND Yogi a pris une GRANDE décision, car il sait qu'il est capable de renaitre dans les enfers pour y aider tout les êtres. A mon avi, il a fait un trés GRAND travail sur lui.<br /> <br /> Désolée de ne pas avoir été claire mais je pense le choix de préciser certaine chose dans ce que j'écris m'appartient.<br /> <br /> Ta motivation envers tout les êtres est grande comme tu nous le rappelle, c'est bien.
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A
Voilà une DECISION, une sacrée même, que je partage totalement.
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A
J'ai écrit un petit livre sur le football il y a plus de trois ans.<br /> En gros, cela disait que l'individu ne peut s'exprimer que s'il se fond dans le collectif, pour disparaître en tant qu'individu.<br /> C'est ainsi que ses qualités naturelles, qui ne lui sont pas propres puisqu'elles lui ont été données, pourront au mieux s'exprimer, à partir du moment où ils les offrent.<br /> <br /> Albert CAMUS disait :<br /> "Regarde jouer un homme au football et je te dirai quel genre d'homme il est".<br /> <br /> Bien sûr que je crois à l'individu, non pas dans son existence propre, mais dans la diversité d'une interdépendance relative qui nous fait croire à la non dualité.<br /> <br /> Je comprends que tu ne comprennes pas mon message.<br /> L'individu est une illusion car il a une forme "illusoire". Le message universel est dans la compréhension qu'il n'est pas dissociable du Tout, qui lui, est sans forme, lumineux et dont la Sagesse a pris sa source en elle-même.<br /> <br /> C'est la magie de la Création, dont nous sommes nous-mêmes les fondateurs.<br /> <br /> L'esprit de ce jeu (la création), est de revenir à la Source, qui ne connaît pas la Dualité, donc la séparation.<br /> <br /> Quand je te dis que je ne crois pas en l'individu, c'est dans le sens absolu car seul l'absolu nous préserve de l'immuabilité et de l'Amour.<br /> L'individu, lui, disparaît au moment de la mort, pour peut-être réapparaître sous une autre forme, qui l'efface sur ce point de son passé, mais pas dans son karma, tant qu'il renaîtra.<br /> <br /> Alors oui, le chemin de l'individu est important car sa motivation serait de ne plus tourner dans le cycle perpétuel des renaissances, le samsara.<br /> <br /> Cependant, il existe des êtres qui souhaitent renaître sans cesse, tant que d'autres ne parviendront pas à la compréhension, le Sens ultime de la Vie.<br /> <br /> Ceux qui désirent ne plus renaître ne seront plus là pour aider les autres qui ne savent même pas ce qu'est le Dharma.<br /> <br /> Impensable !<br /> <br /> Un très grand yogi a dit, dans un dernier souffle de sa vie :<br /> "Je veux renaître dans les enfers"
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A
Je me fous de savoir où tu voulais en venir.<br /> Tu n'as jamais été claire.<br /> Tu as simplement la grâce, qui ne t'appartient pas, qui émane de ce quelque chose en soi et qui n'est pas individuel.<br /> Il n'y a aucun mérite.<br /> Le seul mérite que je connaisse n'est pas la DECISION d'un individu sur son propre chemin mais celui qu'il trace pour l'autre.<br /> <br /> Chez le bodhisattva, cela s'appelle le courage du berger, le troisième type de courage, le souhait de faire passer tous les autres avant soi-même, ce qui exige le plus grand courage. Le Lankavatarasutra mentionne dans ce cas les icchantika bodhisattva qui sont des bodhisattva mahasattva ayant renoncé par leurs voeux au nirvana tant que tous les êtres sans exception ne l'auront pas atteint.<br /> <br /> Je n'ai pas cette prétention, seulement la motivation.
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I
Juste pour rectifier, c'était une DECISION prise il y a bien longtemps quand j'étais enfant (par rapport à la souffrance)quelque chose à changer en moi au moment même ou la décision a été prise comme un noeud qui se défait, un alignement et que l'on prend place sur un chemin... <br /> Ce que tu évoques Alain est encore autre chose, tout aussi profond voir plus, mais ce n'était pas là ou je voulais en venir.<br /> Je vous embrasse tous, à bientôt.
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E
Oui, je sais.
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M
Hou là, là !<br /> Tu es définitivement très intelligente, Eve Lyne !
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E
Que oui, Marie, pour sortir de l'individualisme un sacré travail individuel n'est-il pas nécessaire?!
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E
Oui, Marie ! Travaillons, travaillons !<br /> <br /> Tiens, aujourd'hui, j'ai travaillé dûr...<br /> Toute la journée, j'ai fait la sardine au soleil, en me demandant ce que j'allais bien pouvoir faire demain...<br /> ( faut dire qu'à cette période de l'année, mes origines Corse prennent le dessus )<br /> <br /> Aller, je suis fatiguée de cette journée arrassante, je dois dormir, car il faut bien travailler, n'est-ce pas, Marie ? <br /> <br /> Bonne nuit, les petits.
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M
T'as raison Eve Lyne ! Travaillons, travaillons !<br /> Faut pas confondre travail individuel avec individualisme, n'est-ce pas ?<br /> Soyons nous-mêmes et vibrons ensemble !<br /> <br /> Ton intelligence stimule mon instruction .<br /> Waouh ! C'est pas beau, ça ?
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E
Dis-donc, Alain, je suis obligée souvent de prendre le dictionnaire, pour voir si tu emploie bien les mots justes. Continue, j'avance, je travaille à mon intellect grâce à vous tous !<br /> Travail individuel...
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E
Dis-donc, Marie...<br /> Reste plus instruite que moi, celà stimule mon intélligence.<br /> Si tu continue de descendre à ma hauteur, je crains le pire pour mon évolution.
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A
Comme le disent Marie et Isa, il y a un moment où il faut prendre une DECISION.<br /> <br /> J'étais aux côtés d'Isa lorsqu'elle a pris cette DECISION et elle ne peut pas ne pas s'en souvenir. Je l'ai tellement aidée, aimée, soutenue, avec un amour sans faille, une immense dévotion, sans doute un égocentrisme inconscient. On appelle cela le démon de midi.<br /> Elle ne peut pas ne pas s'en souvenir, avec les conséquences irrémédiables pour l'instant...<br /> Elle m'a offert sa main, ses bras, sa spiritualité. Nous avons communié ensemble. Je l'ai aidée à sortir d'un certain dédoublement et elle s'est envolée, comme une hirondelle dans le printemps.<br /> <br /> Quel bonheur pour moi de savoir où elle se trouve aujourd'hui !<br /> <br /> Il faut simplement faire attention.<br /> <br /> Toutes les révélations, quelles qu'elles soient, à un moment de notre vie, ne doivent pas occulter notre vision.<br /> La religion, sous toutes ses formes, même si elle a permis à d'innombrables êtres de s'asseoir sur leur courage ou leur faiblesse, nous a entraînés dans l'illumination, le bûcher et l'inquisition, le lamaïsme, le djihad, le terrorisme ou encore la certitude d'une certaine foi.<br /> <br /> Le chercheur n'a ni doutes ni certitudes. Il erre, sur le chemin de son évolution spirituelle, sur son fil, sur le chemin de la Foi, sans savoir pourquoi il est là, même s'il semble connaître la raison de son chemin.<br /> <br /> Averc tout mon amour !<br /> <br /> Au fait Daniel, tu viens de résumer toute la passion du football.<br /> Pourquoi est-il si représentatif de ce que désire le peuple ?<br /> Pourquoi cette passion, si ce n'est le dépassement de l'individu, dans sa forme, son individualité, au travers du collectif qui vit ses victoires ?<br /> <br /> N'y-a-t'il pas là un message universel ?
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D
Incertitude et injustice du destin!! Étrange vie,Alain, voilà comment un match de foot bascule. <br /> Il faut avoir les nerfs solides. C'est pour tout cela que le foot m'a toujours intéressé: c'est un condensé de vie avec ses joies et ses drames, ses affaires d'hommes, de relations, de gros sous, d'ego, de victoires et de défaites, de communion et de rejet.
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A
Tu vois Daniel il reste vingt minutes et l'Allemagne mène 4-1, alors que la mi-temps aurait du se siffler sur le score de 2-2.<br /> <br /> Comment expliquer cela ?<br /> <br /> L'Allemagne provoque cette réussite, par sa jeunesse, sa mentalité, son jeu. Elle mérite sa victoire.<br /> <br /> Mais l'aurait-elle méritée si la mi-temps avait été sifflée à 2-2 ?<br /> <br /> Incertitudes de la vie, impermanence, sous toutes ses formes.
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A
A la mi-temps du match extraordinaire d'Allemagne-Angletrerre, je lis ce que tu écris.<br /> Comment veux-tu qu'un être puéril comme moi élude les larmes ?<br /> La deuxième mi-temps a commencé et je tape sur le clavier.<br /> Je pense à toi !<br /> Un grand merci.<br /> Et je pense à tous les autres qui s'expriment avec parcimonie sur ce blog.<br /> <br /> Tu vois Daniel, l'Allemagne mène 2-1 et un but valable a été refusé à l'Angleterre.<br /> <br /> Tu comprends mieux que tout ceci est illusoire, qu'il n'y a pas d'injustice, juste des moments de vie qui nous passionnent, sans jamais oublier qu'ils ne sont rien à comparer de la souffrance de tous les êtres qui cheminent sur cette toute petite planète.<br /> Une souffrance que je n'arrive pas à dissocier de mon être. Je n'y arrive pas.
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M
Très touchant témoignage, Alain !<br /> Hé ben , il s'en passe des choses "là-bas sur le chemin" . Daniel a bien fait de ne plus hésiter .<br /> <br /> Alain, je peux comprendre toute cette hyper-sensibilité et hyper-émotivité . Tu balances entre l'euphorie et la déprime ...<br /> Mais tu ne crois pas en l'être individuel .<br /> C'est ce qui nous différencie .<br /> Je pense que c'est mettre la charrue avant les boeufs que de vouloir se fondre dans le collectif, dans l'unité avant d'avoir trouvé son être central . Et c'est à partir de celui-ci qu'on peut communiquer avec l'être central des autres et devenir un ensemble .<br /> Le livre "semences d'étoiles" nous raconte comment nous avons formé notre humanité à partir de la Source originelle .<br /> Au cours des millions d'années, nous nous sommes peu à peu différenciés et densifiés jusqu'à devenir ce que nous sommes, des êtres presque coupés de leur origine divine . Juste un mince fil nous relie encore, notre âme, dont beaucoup sont inconscients . Et ce lien, il est à l'intérieur de nous . C'est donc à l'intérieur qu'il faut reprendre contact . C'est ce qui relie le ciel à la terre . Il faut descendre jusqu'au plus profond de notre être incarné pour rétablir le lien avec le Tout . <br /> C'est le seul moyen de rétablir l'équilibre, de ne plus être ballotté à droite à gauche .<br /> Prendre la DECISION, comme dit Isa .<br /> Au fond de nous il y a beaucoup de boue, beaucoup de peurs, mais une fois qu'on le sait, on est prévenus et il n'y a pas lieu de se culpabiliser outre mesure . C'est une histoire collective, un karma collectif et si chacun balaie un peu sa chambre, c'est tout le monde qui en profite .<br /> C'est mal exprimé, mais j'espère que tu comprends ce que je veux dire ...
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D
Allez, Alain, il faut bien continuer à vivre!! Toutes ces souffrances, ces douleurs t'ont aussi permis d'avancer, d'évoluer et de transformer. Tu comprends des choses que les autres ignorent. Que c'est difficile à assumer tout cela. <br /> Mais le fait de les exprimer est déjà un grand pas en avant. Transmets simplement aux autres ce que tu as appris. <br /> <br /> Nous cheminons sur le blog et exprimons qui nous sommes vraiment. Tout cela crée des liens très forts.<br /> <br /> Une belle soirée à toi
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A
Je me répète.<br /> Ce jour-là, ma Mère est entrée dans ma chambre. Elle a fermé les volets, la fenêtre, a éteint la lampe. Il faisait nuit. Elle m'a demandé de m'asseoir sur mon lit. Elle s'est assise sur la chaise du bureau qu'elle m'avait offert pour mon anniversaire puis elle a parlé, dans un silence surréaliste.<br /> En résumé, elle m'a dit que mon Père n'était pas celui que je croyais, qu'il était cruel et qu'il exerçait sur elle une autorité malveillante, une sorte de cruauté mentale.<br /> J'ai écouté, ai cru en ses paroles et me suis juré que je la soutiendrai jusqu'à la mort, avec une vigilance particulière pour mon Père, un homme devenu ennemi.<br /> Ce n'est que bien trop tard que j'ai compris avoir raté mon Père, un homme exceptionnel, qui n'a enlevé en rien la magnifique personne qu'était ma Mère.
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A
Je relis ce thème qui atteint cinquante commentaires à ce jour, tous remarquables. Il est clair que la souffrance est ressentie par chacun différemment, avec sa propre vision, et certains d'entre nous partagent une vision très proche.<br /> Le thème de la souffrance n'apporte pas de réponses ou de solutions toutes faites, sinon tenter de l'atténuer, autant que possible, en travaillant sur soi ou au contraire, en étant libres d'efforts car la culpabilité est présente en chacun de nous (particulièrement en moi). <br /> Je porte trop les êtres, effet miroir sans doute d'un cri de douleur : <br /> "Et moi ?!"<br /> <br /> J'ai retenu quelques phrases très intéressantes et il y en a plein d'autres que je ne cite pas.<br /> <br /> "la douleur est notre maître et nul ne se connait tant qu'il n'a pas souffert"<br /> "Tout le monde a ses souffrances, et je les respecte ."<br /> "Les gens qui souffrent font souffrir les gens ."<br /> "Celui qui souffre aujourd'hui sera peut-être celui qui soutiendra l'autre demain."<br /> <br /> La peur et les poisons mentaux sont à l'origine de la souffrance.<br /> Comment dans une famille les enfants sont-ils si différents ?<br /> Toute ma vie, j'ai cherché à comprendre et je cherche encore.<br /> J'ai été atteint d'énurésie jusqu'à un âge dont je n'ai plus vraiment le souvenir mais je crois que cela a duré au moins huit ans. <br /> Je suis entré à l'école maternelle avec une barbotteuse. Je me souviens de ce jour-là, ma mère me préparant et moi qui ne voulais pas aller à l'école, la honte inconsciente. Je pleurais chaudement.<br /> Mon oncle me surnommait "Dugudu la pisse" parce qu'un matin, quel âge avais-je, peut-être huit ans, j'avais pissé au lit à une époque où sans doute mes parents m'aidaient à dormir sans couches. Mon oncle et mon père, dehors, avaient recouvert mon corps du drap plein de pisse. Je pleurais et, paraît-il, ma façon de pleurer faisait :<br /> "Duuu, guuu, duuu" !<br /> Alors mon oncle m'a surnommé "Dugudu la pisse" et cela est resté longtemps, pour le sourire de toute la famille, mon sourire complice, innocent, enfantin et quelque part inconscient.<br /> Dans le même temps, d'autres, comme ma mère, me surnommaient "Câlain" car j'étais un enfant très affectueux.<br /> Aujourd'hui encore, mes amis d'enfance m'appellent "Câlain".<br /> La nuit, je dormais donc avec des couches. J'avais tellement peur que je ne pouvais pas m'endormir autrement qu'avec le drap enveloppé autour de ma tête, ne laissant qu'un mince espace pour respirer. Cela a duré plus de trente ans.<br /> J'ai pourtant le souvenir d'une enfance très heureuse jusqu'à l'âge de 17 ans où j'ai été frappé par des angoisses terrifiantes qui m'ont mené jusqu'à l'hospitalisation et quelques jours de schizophrénie.<br /> Un traitement de choc plusieurs années.<br /> Plus tard, à 24 ans, une semaine avant des fiançailles officielles avec la fille de l'Ambassadeur d'Allemagne à Bruxelles (mes parents avaient acheté la bague qui avait coûté...), je suis allé de moi-même à la clinique psychiatrique comme ça, comme un homme perdu, sans repère, avec une peur incontrôlable de m'engager dans la vie conjugale, donc dans la vie tout court.<br /> Trois mois d'enfermement, d'isolement. Une cure de sommeil où je n'ai pas dormi. Un traitement médicamenteux incomparable de celui des autres malades. J'ai ingurgité des doses qui auraient assommé un cheval, voire le tuer. Ils ont été obligés de remplacer les comprimés innombrables par des gouttes. Je me souviens de l'image de ce verre... plein à rabord, que j'avalais au moment du coucher. Le matin, je me réveillais, sans vraiment avoir dormi, les draps trempés de sueur. Drogué, éberlué lorsque des proches venaient me voir et qu'ils ne comprenaient pas un seul des mots qui sortaient de ma bouche ; ma souffrance a été à son paroxysme cette année de ma vie.<br /> La nuit, je voyais des spectres diaboliques lorsque je fermai les yeux... des hallucinations. Je voulais mourir et en même temps, je priai Dieu pour qu'il m'aide.<br /> Mon psychiatre, qui m'a peut-être sauvé dans cette vie, me disait que je n'avais rien à faire dans cet établissement et que ma maladie n'était rien d'autre qu'une hypersensibilité hypersensible. Tu connais ça Marie, tu es née un 22.<br /> Pourtant, le jour, vers la fin de mon séjour, lorsque j'avais le droit de sortir de ma chambre qui ressemblait à une cellule de prison, je ne cessai de me rapprocher des autres malades pour les aider. Là aussi, c'était incontrôlable.<br /> <br /> Je ne sais pas ce que j'ai fait dans ma précédente vie mais je suis certain qu'elle y est pour quelque chose.<br /> <br /> Les réminiscences aujourd'hui font que je n'arrive pas à rester droit sur mon fil, tantôt dans un excès de négativité, tantôt dans un excès de positivité.<br /> J'ai l'impression d'être un pantin qui regarde son corps et son cerveau, ses pensées et ses émotions, ses humeurs changeantes, en pleine conscience, mais sans avoir la capacité à y faire grand'chose, comme si le karma exerçait sa loi, immuablement.<br /> Cette cyclothimie, alternance de phases d'euphorie et de dépression, je la regarde comme un spectateur impuissant, un peu comme si le destin était tracé.<br /> Aujourd'hui, on appelle ces gens-là des "borderline".<br /> <br /> Pourtant, comme je l'ai dit plus haut, j'ai toujours cru avoir pris mes responsabilités, sans doute même un peu trop, concerné jusqu'à l'intrusion, l'ingérence, l'impudeur ou l'excès de transparence, dans la vie des autres, comme si j'avais le pouvoir d'éradiquer leurs souffrances, occultant par là-même les miennes. <br /> Peut-être... je ne sais pas.<br /> <br /> La transparence reste le moteur de ma vie car je sais viscéralement que nous ne sommes qu'UN et qu'il n'existe pas d'individu qui sorte hors du champ de la conscience. Les êtres que je cotoye et que j'aime ne peuvent pas être dissociables. Je pense la même chose pour ceux que je ne cotoye pas, que je ne connais pas. Je les rencontre tous les jours dans la rue et ce sont les moments que j'apprécie le mieux, parce que ce sont des instants de vie où "l'êtreté est". C'est avec eux que ma joie s'exprime, la joie de partager un moment d'humour et de fratenité instantanés. Je privilégie le jardin collectif au jardin individuel. Je ne crois pas en l'individu, comme si sa carte d'identité avait une vérité propre. Je ne crois qu'en l'immuabilité du Tout, dans lequel nous vivons, ici et maintenant.<br /> <br /> Les pleurnicheries, lorsqu'on en parle, me paraissent inconsistantes car on ne peut jamais savoir ce qu'elles représentent, en tant que souffrance. <br /> Il faut faire attention car parler de pleurnicheries peut s'avérer être un jugement, voire une projection.<br /> <br /> N'oublions jamais et le bouddhisme m'a appris cela, chaque fois que nous affirmons ou que nous croyons corriger où définir, nous projetons notre propre "soi" ordinaire.<br /> <br /> Evidemment, je n'échappe pas à la règle.
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M
Les psys, y z'étaient pas aussi intelligents que toi !<br /> Pour la Martine, c'est quand tu voudras ... Mais on atend !
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M
Je crois que Isa et moi, on se comprend car on a eu un peu la même expérience : une mère pleurnicharde mais (au moins dans mon cas) en même temps tyranique, autoritaire, castratrice, égocentrique, culpabilisante et moralisatrice .<br /> Je suis partie de ce matériau-là pour faire le travail que j'avais à faire, au moins pour me connaître réellement et non à travers un fatras émotif et éducatif qui m'embrouillait la tête .<br /> Quand on a connu de près les pleurnicheries, compris les mécanismes pervers qui s'y rattachent et qu'on s'en est libéré, on devient hyper-sensible et hyper-lucide sur le sujet . Et chaque fois qu'on flaire, de près ou de loin, le moindre signe, on a une sorte d'intolérance, comme une allergie à ce genre de comportement .<br /> Ce n'est pas une accusation envers toi, Alain .<br /> Comme le dit Isa, nos mères ont leurs raisons d'être ce qu'elles sont, elles ont eu leurs traumatismes et doivent les résoudre par elles-mêmes, et on les aide comme on peut .<br /> Mais tu vois, Alain, ma mère prenait tout en main . Elle seule savait . J'avais 25 ans et c'est elle qui remplissait encore tous mes papiers administratifs (moi qui avais fait un bac secrétariat!) . Et c'est vrai que je ne savais pas faire . Elle était pleurnicharde et castratrice à la fois . Les deux choses ne sont pas forcément incompatibles . En fait, elle s'est retrouvée à devoir se débrouiller seule à 14 ans pendant la guerre, elle s'est sentie abandonnée, démunie et elle n'a plus jamais fait confiance à personne .<br /> Je ne dis pas que c'est ton cas . Je pense que tu as eu tellement l'habitude de gérer, de prendre les responsabilités de tout le monde que tu t'es forgé un sens du devoir exacerbé . Ca me paraît dépasser les limites pour un seul homme et un moment donné il faut que le surplus déborde d'une façon ou d'une autre .<br /> Comme le dit Isa, chacun a des responsabilités à prendre, chacun doit gérer sa propre vie . Si on le fait à leur place, on ne leur donne pas la chance de grandir, de progresser, de s'épanouir en tant que personne à part entière .<br /> Il faut oser lâcher du lest, prendre le risque qu'ils fassent des erreurs, qu'ils connaissent des échecs . On apprend en tâtonnant . Il faut accepter que tout ne soit pas parfait . Sinon on vit dans une illusion de perfection, une perfection de façade mais où tout le monde est bancal derrière l'écran .<br /> Donner une chance à l'autre de montrer de quoi il est capable, de se montrer à lui-même de quoi il est capable . Faire confiance .<br /> Ta femme peut commencer par faire une omelette ratée, quelle importance ? Préparée avec envie et amour, elle aura le meilleur goût du monde ! Le goût du sourire et de l'humour .
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E
Dis-donc, Marie, veux-tu insinuer que les psys y ont pas fait leur travail !!! <br /> C'est vilain, ça !<br /> <br /> Un jour prochain, je raconterai pour la Martine...<br /> Mais tu le sais, je dois énormémmment m'appliquer pour être claire, donc, plus tard.<br /> Là, il faut que je travaille!
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I
Il est très fréquent que je me trouve en accord avec tes ressentis (même si je ne m'exprime pas), ta vision des choses, du monde, du travail intérieur. Je pense que je l'aborde sous un angle proche du tien, il m'arrive donc de pouvoir reconnaître ma vision à travers tes pensées.<br /> <br /> Ma mère s'est beaucoup plainte tout au long de mon enfance et encore maintenant mais je n'ai pas envie de rentrer dans les détails en ce qui la concerne car cela lui appartient, ses souffrances sont son propre travail intérieur à faire et même s'il est vrai qu'elles m'ont atteinte, qu'elles m'ont fait souffrir durant mon enfance, elles m'ont permis très tôt de commencer à travailler avec au lieu de pleurnicher sur moi même.<br /> <br /> Le déclencheur s'est fait tout bêtement on pourrait dire, mais en fait c'est comme si un noeud se déliait, c'est profond. C'est une DECISION ultime de regarder la souffrance en soi et de travailler avec elle, au mieux que l'on puisse faire suivant notre capacité et on s'aperçoit qu'on pollue moins les autres en étant moins pleurnicheur et comme tu le dis, on est plus apte à les aider.
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A
Je ne crois pas qu'Isa pense que je pleurniche mais c'est vrai que, comme elle parle... pas très clairement, cela pourrait s'adresser à moi.<br /> <br /> Je la sais assez noble pour ne pas déballer ces choses-là sans me les dire en face, mais...<br /> Or jamais elle ne m'en parle et pourtant on se voit ou se téléphone régulièrement.<br /> <br /> D'ailleurs pleurnicher signifie :<br /> 1.) Pleurer souvent et sans raison. Cet enfant pleurniche pour des riens.<br /> 2.) Se lamenter d'un ton larmoyant.<br /> <br /> Le pleurnichement est considéré comme une douleur feinte, peu sincère. Une habitude, un fait de pleurnicher.<br /> <br /> Bref un pleurnichard est quelqu'un qui pleurniche.<br /> <br /> La vie est belle, très belle et si précieuse.<br /> Quelle beauté que la nature, quel enchantement que le bal des hirondelles pour aider leurs petits à s'envoler ! <br /> Quelles images bouleversantes que cette eau qui courre sous le petit pont et ces petits poissons frétillants... en passant. <br /> Quelle force que les arbres, leurs branches et leurs feuilles, quand ils nous prennent dans leurs bras à l'abri de la bise !<br /> Que c'est beau un chemin de terre sur lequel on marche, dans le silence assourdissant d'un sous-bois !<br /> Que le ciel empli de bleu, rougeoyant le soir au coucher du soleil, à l'horizon de la mer, laissant les vagues se calmer comme pour disparaître et se fondre dans ce Tout si merveilleux, me transporte de paix intime !<br /> <br /> Quand je parle de la souffrance, je parle de celle des autres car la mienne est personnelle et je suis tout seul pour la gérer. Il n'y a personne à cet endroit et surtout pas Dieu.<br /> Et comme j'ai eu la responsabilité depuis tout petit de porter à bout de bras mes proches (parents, frères, amis, enfant, femmes), de créer des entreprises et de gérer des employés pour la plupart heureux d'avoir travaillé avec moi, d'avoir sauvé mon Père de la maison de fous, (je l'avais carrément enlevé contre l'avis de ma famille, on avait pris ses affaires et on était partis comme des voleurs sans signer de décharge. Il était heureux comme un enfant ; quel bonheur ce jour-là !), de l'avoir rapatrié dans une maison de retraite près de moi un peu avant qu'il s'envole vers d'autre fruit, un matin de déjeuner, sans aucune souffrance (les infirmières n'avaient jamais vu cela), d'avoir quitté femme et enfant pour loger avec ma mère sur sa fin de vie, de prendre en charge un handicapé, d'essayer de résoudre les problèmes professionnels récurrents ses dernières années (salaire coupé en deux sans que cela suffise pou assainir, compagne qui n'a jamais travaillé), les problèmes très graves que ma fille unique traverse constamment depuis cinq ans maintenant, je suis seul à pouvoir faire quelque chose et surtout à assumer.<br /> <br /> "Aide-toi, le Ciel t'aidera !"<br /> <br /> Gérer la souffrance des autres est plus délicat et tu as connu cela Marie, en des temps de jeunesse si difficiles.<br /> Car on ne peut pas, sous prétexte de taire sa propre souffrance, laisser tomber les autres dans leurs souffrances aigues, particulièrement ses proches.<br /> <br /> Ce serait trop facile d'ailleurs.<br /> <br /> Quand on voit de plus en plus ces personnes abandonnées, isolées, qui se suicident ou meurent dans les mouroirs, quand on voit cette jeunesse qui se drogue à l'héroïne et quand ça nous touche, on ne pleurniche pas, enfin je ne crois pas.
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M
Réussir à jeter de la poudre aux yeux des psys du Vinatier, oh, oh ! en effet, c'est très intelligent !<br /> Un coucou de ta soeur, c'est magnifique !<br /> Raconte !
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M
C'est vrai Isa, tant que je pleurnichais, je n'avançais guère .<br /> Je ne sais pas si Alain pleurniche, en tout cas c'est difficile de sortir des conditionnements de l'enfance mais toujours possible . Et on a tout à y gagner !
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E
Marie, mis à part le fait que tu es très instruite et moi très intélligente, c'est incroyable les points communs que nous avons !<br /> A l'intérieur de moi, je ne puis imaginer ma vie sans travailler, je ne cesse de monter des plans, même quand je me lache un peu dans la farniente, il y a cette phrase qui ne me quitte pas: il faut que je travaille, il faut que je travaille ! Alors, je ramasse des cailloux, c'est un travail.<br /> Le train, tu es devant pour l'arrêter.<br /> Moi, le train, je l'ai pris et j'ai sauté en marche ( pour de vrai ) juste quelques égratignures. Il faut dire que je n'avais pas l'intention de mourir, mais échapper au contrôleur car je n'avais pas de billet.<br /> Au poste de police, après avoir subi un interrogatoire, quand ma mère est venue me chercher, y'en a un qui lui a dit: votre fille, on l'a reverra chez nous. ( y devait être voyant celui-là... ) J'avais 14 ans.<br /> Puis, à Vinatier, ils m'ont examiné sous toutes les coutures, ils n'ont pas trouvé d'anomalie... La chance que j'ai eu ! tu te rends compte, Marie, ça tient à peu de chose la destinée... Sous pretexte que je voulais connaitre le monde, pour un peu, j'allais passer ma vie entre quatre murs. Et puis, n'oublions pas nos deux Martine.<br /> Dernièrement, elle m'a fait un de ces coucou ! incroyable ! C'est trop long à raconter... <br /> Peut-être un de ces jours...<br /> Bon! je vous laisse, il faut que je travaille!<br /> <br /> Bon dimanche à tous.
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I
Je viens de voir ta question Alain, Alors là encore je ne vais pas me casser la tête, donc je dirai (pareille-même) que Marie Christine en reprenant ses phrases avec lesquelles je me trouve en accord.<br /> <br /> "nous sommes nous-mêmes la première personne à pouvoir nous aider ."<br /> <br /> "Alors je sais par expérience que les pleurnicheries ne mènent à rien"<br /> <br /> "La souffrance personnelle est pour moi une affaire intérieure. J'en parle seulement une fois que j'ai compris le mécanisme pour m'en sortir . Et c'est seulement à cette condition qu'on peut aider ."
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E
" Ra-Ra- Raspoutine ... "<br /> Et une bonne golée de vodka !<br /> Déguisée en Russe, la Marie, j'aurais bien aimé voir...
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M
Merci de votre amitié à tous . Je redoutais un peu les réactions et, pour le coup, je n'avais pas envie de me battre .<br /> Je sais que je me suis incarnée cette fois pour mettre le paquet . A ma naissance, mes premiers mots ont été : "il faut que je travaille, il faut que je travaille ! (en revivant ma naissance de l'intérieur) . Il fallait mettre fin à un terrible karma familial . J'ai l'image d'un TGV en marche et moi devant pour l'arrêter .<br /> C'est bizarre, en racontant, j'ai l'air d'être une victime, mais heureusement quand on est dedans on n'en a pas conscience, tout paraît normal puisqu'on ne connaît pas autre chose .<br /> Tout le monde a ses souffrances, et je les respecte .<br /> Merci Leslie, je ne m'ennuierai donc pas au Canada !<br /> Au fait, gna gna ! Vous ne m'avez pas vue aujourd'hui danser le kasatchoc, déguisée en Russe avec les enfants pour la fête des écoles . Et devinez où ? Sur le stade de foot !
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F
Ces jours-ci je pense fort à Kea. Je vais de temps en temps sur son site, mais rien. J'espère qu'elle va bien. Quelqu'un a-t-il de ses nouvelles ?<br /> Et Ariaga qui vient de passer une épreuve de vie très éprouvante; ses poèmes sont d'une force !
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F
Quel poignant témoignage Marie ! Si tu arrives à exprimer tout cela maintenant, c'est que tu as déjà fait un long chemin de travail sur toi. Et ce passé difficile t'a fait découvrir ta grande force.<br /> Je te souhaites un heureux voyage au Canada.
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A
Je lis et relis ton post et découvre à chaque fois des choses très profondes.<br /> Eve-Lyne nous dit :<br /> "Le Dieu qui est en nous, ne nous abandonne jamais.<br /> Ce n'est que nous qui l'abandonons parfois."<br /> <br /> C'est le résumé de ce que tu nous a offert dans ton témoignage, authentique et tellement attachant.<br /> <br /> Je le ressens d'autant plus qu'à l'inverse de toi, j'ai été un enfant gâté, comme tu me l'as dit un jour sur ce blog.<br /> Mais tu es forcément d'accord pour savoir que les enfants gâtés ne peuvent pas être responsables de l'éducation qu'ils ont reçue.<br /> C'est aussi une souffrance lorsque ces enfants, aujourd'hui de plus en plus nombreux, entrent dans la vie d'adulte. Ils ne sont tout simplement pas armés pour affronter.<br /> <br /> Je voudrais te dire par là que la souffrance est partout, que nous ne pouvons pas l'éliminer. C'est la façon de l'aborder et de l'accepter qui compte.<br /> La souffrance est un don. Elle ne nous appartient pas. Elle nous est donnée et notre chemin est de quoi savoir en faire.<br /> En fait, il faudrait déjà être conscient. Ensuite, chaque fois qu'elle surgit devant nous, il faudrait la transformer en esprit d'éveil.<br /> <br /> Ce qui me ravit ma chère Marie, c'est que non seulement tu as compris cela depuis longtemps, mais surtout, tu as cette force magnifique qui te permet de la transformer, constamment, avec une pugnacité exemplaire.<br /> <br /> Si je devais relire tous tes post depuis plus d'un an maintenant, je dirais que la force de ton amour est dans la pugnacité, cette combativité toujours positive, cet amour de la lutte.<br /> <br /> Tu vois Marie, je me sens souvent en conflit avec moi-même, simplement parce que je n'ai pas ta force, cette récompense au travers des souffrances des âges d'enfants.<br /> <br /> Merci à toi !
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D
Je viens de lire ton témoignage. Il est bouleversant et d'une sincérité....Je n'ai pas été heureux dans mon enfance , mais à côté de toi!!ce n'est rien. Que la vie est parfois( souvent) douloureuse.
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E
Le Dieu qui est en nous, ne nous abandonne jamais.<br /> Ce n'est que nous qui l'abandonons parfois.<br /> Que de fois j'ai entendu cette phrase résonner à mon oreille: " je suis venu t'aidé ".<br /> C'est bête, je n'ai jamais compris que le Ciel puisse faire une faute pareille? Pourquoi?<br /> Longtemps, je me suis demander: Si celà venait de moi, j'aurais dit: " je suis venu t'aider "<br /> Oui, Marie, la souffrance nous apprend beaucoup de choses, et puis si elle ne tue pas, alors nous pouvons aider.Je suis contente pour toi et de ces moments que tu vas vivre auprès de ta fille.
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E
Au même moment, nous sommes derrière notre clavier...<br /> Toi, en France!<br /> Moi, au Canada!
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E
Bonjour Leslie,<br /> <br /> <br /> Pas de pigeon bagué pour ce message, qui, j'en suis sûre te parviendra à la vitesse de la lumière.<br /> <br /> En France, beaucoup ont véçu leur fin du monde en perdant tout dans les inondations de ces dernières semaines.<br /> <br /> A cet instant, la lune me regarde et je l'observe... <br /> <br /> Je suis dans la lune et t'envoie mille lumières.<br /> <br /> Et puis je pense à Kéa, notre Kéa du Canada.
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L
Hum... Marie Christine, il n'y a pas de mots pour traduire ce qu'on ressent après avoir lu ton message. <br /> <br /> Bienvenue et bon séjour à Montréal, le pire sera passé un peu comme dans ta vie; bye-bye G8/G20... Amuse-toi bien; c'est le temps des festivals - jazz, humour et plein d'autres bonnes choses pour se payer du bon temps. J'espère que tu aimeras. <br /> <br /> Leslie
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A
Témoignage poignant.<br /> Je comprends mieux ta force.<br /> Permets-moi de courber la tête, un instant, en guise d'amitié profonde.
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M
Excuse-moi, je n'avais pas vu ton message .<br /> Que te dire sur la souffrance ?<br /> Depuis ma plus tendre enfance, j'ai souffert plus que de raisonnable : pas d'affection parentale, attouchements sexuels d'un grand-père, tabassages de mon père sur ma mère, menaces d'abandon de ma mère (qui faisait sa valise, partait puis revenait en disant qu'elle ne nous supportait plus), cris de terreur de ma soeur et moi dans l'escalier :"maman, reviens, on ne se bagarrera plus", gifles, fessées à la maison et regifles à l'école, humiliations, mépris du cancre que j'étais, vols dans les magasins, milieu bourgeois de province mais discrimination sociale à cause de l'attitude pas catholique de ma mère qui ne cachait pas son amant et allait le retrouver le soir par la porte de derrière (mes parents dormaient dans des chambres séparées) et ma soeur et moi allions nous coucher seules à n'importe quelle heure . Le matin, elle donnait des grands coups de poing dans le mur pour nous réveiller à 8h moins le quart pour être à l'école à 8 heures . On sautait du lit, on se lavait vite fait, on enfourchait le vélo, pas le temps de prendre le petit déjeuner, rien dans le ventre jusqu'à midi . En plus, interdiction de dévoiler quoi que ce soit sur notre vie de famille aux profs, alors je ne répondais jamais aux questions en classe de peur que les profs y voient des indices ...<br /> Mal en point à l'adolescence, envies de suicide . A 17 ans, je me dis définitivement : "Je ne suis pas normale, il me faut un psy" . <br /> Timidité maladive, impossibilité de lever le doigt au lycée quand je connaissais les réponses, le coeur battant à exploser la poitrine, sueurs d'inondation .<br /> Mes plaintes, mon mal-être, récoltaient des accusations d'égoïsme de la part de ma mère : "Ne sois pas si égoïste, regarde comme il y a des gens qui souffrent autour toi !" . Elle les recevait à la maison et les écoutait pendant des heures raconter leurs malheurs . Elle aimait son rôle de conseillère et pompait copieusement les énergies de ses enfants en nous laissant apathiques, vidées, complèment à sa merci . Elle pleurait souvent, quand son ego était bafoué . J'essayais par tous les moyens de la consoler, sans rien comprendre aux histoires des adultes . Aujourd'hui, beaucoup de personnes reconnaissantes vont lui rendre visite .<br /> Puis j'ai été mariée et femme battue, comme on dit .<br /> Dans toute ma vie jusqu'à ce jour, je n'ai jamais pu compter que sur moi-même pour m'en sortir .<br /> Qui pouvait m'aider ? M'aider à quoi ? J'ai eu et j'ai des amies à la vie à la mort, ça fait du bien, mais nous sommes nous-mêmes la première personne à pouvoir nous aider . J'ai eu de très bonnes aides, psychanalyse puis thérapeuthes spirituels . Maintenant, je vole de mes propres ailes .<br /> Aujourd'hui, je ne souffre plus de mon passé . J'ai beaucoup enduré pour m'en sortir . Quand je souffre, c'est du présent, des duretés des gens car je ressens fortement leurs vibrations . J'ai toujours eu une grande sensibilité . C'est parfois terrible .<br /> Alors je sais par expérience que les pleurnicheries ne mènent à rien . Elles représentent pour moi un manque de dignité, de courage et souvent une emprise perverse sur les autres . <br /> Je ne vois aucune raison de fierté à dire que l'on souffre . Je répugne à donner cette image à mes enfants et à quiconque, sauf des petites contrariétés, bien sûr .<br /> La souffrance personnelle est pour moi une affaire intérieure . J'en parle seulement une fois que j'ai compris le mécanisme pour m'en sortir . Et c'est seulement à cette condition qu'on peut aider . Dernièrement, j'ai plongé avec ma mère dans le monde de la folie où elle avait sombré . Je te jure qu'il faut s'accrocher et savoir ce qu'on veut ! <br /> <br /> Il faut trouver la Force . La Force, c'est Dieu qui nous la donne si on Lui montre que l'on a le désir de sortir du cercle vicieux . Il nous donne la Force avec tout son amour . Il veut pour nous la Joie . On ne sort de la souffrance que par une attitude positive .
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