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Les voies de l'âme
12 avril 2010

Vingt quatre heures toutes neuves

 

THICH

Chaque matin, quand nous nous réveillons, nous avons vingt quatre heures toutes neuves à vivre. Quel cadeau précieux ! Nous pouvons vivre de façon à ce que ces vingt quatre heures nous apportent la paix, la joie et le bonheur, à nous-mêmes et aux autres.
La paix est présente ici et maintenant, en nous-mêmes et dans tout ce que nous faisons et voyons. La question est de savoir si nous sommes en contact avec elle. Pas la peine de voyager très loin pour profiter du ciel bleu. Inutile de quitter la ville, ni même notre quartier, pour admirer les yeux d’un bel enfant. Même l’air que l’on respire peut être source de joie.
Nous pouvons sourire, respirer, marcher et manger nos repas d’une façon qui nous permette d’être en contact avec tout ce bonheur disponible. Nous savons préparer nos vies mais pas toujours les vivre. Nous savons comment sacrifier dix ans pour un diplôme et nous sommes prêts à travailler très dur pour obtenir un poste, une voiture, une maison, etc.
Mais nous avons du mal à nous rappeler que nous sommes vivants au moment présent, le seul où nous puissions l’être. Chaque inspiration que l’on prend, chaque pas que l’on fait peut être empli de paix, de joie et de sérénité. Il nous faut simplement nous éveiller, vivant au moment présent.

Thich Nhat Hanh : la sérénité de l’instant aux éditions « J’ai lu »

Commentaires
E
" Tant que tu n'auras pas compris ce meurs et deviens...<br /> tu ne seras qu'un hôte obscur sur la terre ténèbreuse. " ( ? )<br /> <br /> ( bonjour, la sérénité ! )
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E
Pas d'injustice, tu sais bien Alain que ce sujet est encore tabou pour la majorité des hommes. Le fait d'avoir des acquis, certaines certitudes , sommes-nous plus forts face à la perte d'êtres chers ? Là, j'ai des doutes.<br /> Par contre, je pense que la foi n'a rien à voir avec tout ça.<br /> Tu as remarqué Alain, nous sommes incorrigibles, Daniel nous propose un instant de sérénité...
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A
Bon !<br /> Le hasard n'existe pas sur le plan relatif, là où nous sommes, à présent.<br /> Pourquoi ?<br /> Parce que je ne crois pas à l'injustice. Parce que le hasard est le fruit de nos actes passés.<br /> On ne devient pas, on est, et si on est, on devient.<br /> Tout ce que nous faisons en pleine conscience est une graine que nous semons.<br /> Gérald était un garçon adorable, d'une gentillesse simple, avec un humour raffiné. A l'époque, je n'ai pas compris et j'ai ressenti une forme de désespoir, dans mon inconscience.<br /> Aujourd'hui, avec mes acquis, je sais que Gérald devait passer par là, mais cela ne venait pas de ses parents. Cela venait sans doute de ses actes passés, dans des vies précédentes.<br /> Mais ce que je comprends le plus, aujourd'hui, c'est que certainement, sa famille, ses proches, participaient aussi quelque part à ce drame. Cela n'était pas forcément une conséquence de cette vie.<br /> Nous devons accepter ce qui survient et le comprendre à travers nos croyances.<br /> Ces croyances n'ont rien à voir avec les religions et leurs certitudes.<br /> Ces croyances expriment la Foi, non aveugle, la Foi du doute où la confiance en notre destin est lié à la Lumière.<br /> Les exemples sont multiples, comme celui que tu nous racontes.<br /> <br /> Le plus important est que chacun suit son parcours, que chacun renaît selon ses antécédents, quelle que soit la matrice dans laquelle il se trouve, qu'il l'ait choisie ou non.<br /> <br /> Oui, il n'y a pas de hasard ici-bas, mais lorsque nous nous retrouverons dans la Lumière, ce terme n'aura plus aucune signification.
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E
Oui, Alain, ceux qui échappent à une mort quasi certaine, en sortent changer à jamais. Ce fut aussi le cas de la fille de ma soeur. Avec son premier ami, tous deux 19ans, accident de voiture, lui, décapité à ses côtés, ma nièce juste une épaule froissée... Va-t'on savoir pourquoi il lui a fait reculer son siège pour qu'elle soit plus à l'aise. C'est ce qui lui a sauvé la vie. Pour ma part, je ne crois pas au hasard, les lieux, les êtres, je crois que nous revenons là ou nous en ètions. Parfois, c'est net, et puis les pistes sont brouillées à un moment. Ou bien encore il nous est donner de terminer un chapitre. Passé présent avenir, il me semble que tout est lier. Si on arrive pas à décanter, c'est qu'il nous manque une case...<br /> Tu sais Alain, parfois " on " nous donne des éléments tellement énormes c'est si simple , mais voilà... Nous sommes tellement compliquer. Je reconnais que je suis très souple aux choses " d'ailleurs " celà m'a de nombreuses fois sauvé la mise. La confiance aveugle, quelque part, ailleurs, là, je puis t'assurer que le bon sens ne suffit pas. Enfin, tout ça pour te dire que je banni le terme: hasard.<br /> Au fait, est-ce par hasard que cette ballade de l'instant présent nous ramème dans le temps jadis...
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A
Je ne sais pas mais à 19 ans, j'ai perdu mon meilleur ami qui était promis à un bel avenir de footballeur.<br /> Un jour, dans une 4 chevaux, il revenait de Paris avec sa copine, son frère et un autre copain. Sur la Nationale 7, la route était mouillée. Ils ne roulaient pas vite. Sa copine a su dire qu'il y avait une atmosphère lourde dans la voiture.<br /> Puis, au loin, un grand virage à gauche et, venu de l'enfer, un semi-remorque déboula dans le virage et glissa légèrement. Il n'a jamais pu redresser son engin et la remorque prit doucement la direction de l'axe gauche de la route pour venir percuter de plein fouet la petite 4 chevaux.<br /> Les trois garçons moururent sur le coup. Elle s'en sortit miraculeusement même si j'ai su que par la suite, elle ne s'en est jamais vraiment remise.<br /> Ce soir-là, il y avait entraînement aux Chartreux. J'arrivai comme d'habitude avec ma mobylette. Un garçon, qui venait régulièrement nous voir nous entraîner vint à ma rencontre. Il savait que Gérald était à l'époque mon meilleur ami. Il me dit qu'il avait été décapité dans un accident avec ses deux copains d'étude et sa petite amie. Je ne l'ai pas cru un instant. Je lui ai demandé de me laisser.<br /> J'arrivai aux vestiaires, ma mobylette rangée, entrai et vis les visages de tous mes camarades. J'entendis mon entraîneur nous dire :<br /> "Ce soir, nous allons tout donner à l'entraînement pour Gérald. Nous devons lui faire honneur". <br /> Je n'avais jamais connu cela. C'était un calvaire. Je m'entraînais et pleurais en même temps, mais quel silence, dans les jeux, les frappes, les courses. Pas un mot ne sortait de nos bouches. Ni sous la douche où les larmes étaient plus faciles à dissimuler.<br /> Chacun s'en alla de son côté.<br /> Moi, je filai chez Gérald, frappa à la porte de l'appartement où habitaient ses parents. Son père m'ouvrit et je lui demandai si je pouvais voir Gérald. Il me fit entrer dans la chambre où il reposait, allongé sur le lit, un immense bandage cachait son énorme blessure à la tête mais son regard était intact. Il avait les yeux ouverts, d'un bleu extraordinaire. Je l'ai trouvé sans vie mais en paix. Je me suis agenouillé et l'émotion commença à me gagner. Je ne pus retenir mon bouleversement et je dus faire un effort pour ne pas hurler. Pour ne pas gêner la douleur de ses parents, je me relevai assez vite, essuya tant bien que mal mes larmes et repartis comme venu, sans mot ni regard, avec la douleur de la séparation.<br /> Depuis, Gérald est dans mon coeur et je pense souvent à lui. C'était un garçon brillant, poète et quel footballeur, mais quel ami aussi !<br /> Sa photo de l'époque est en bonne place dans ma chambre.<br /> J'ai longtemps pensé au hasard dans ce cas-là jusqu'au jour où j'ai compris que le hasard, d'une certaine manière existe, et d'une autre manière, n'existe pas.
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E
Penses-tu vraiment que tu te trouverai à la sortie d'un virage, sous la pluie, face à un semi-remorque, par hasard? Allez, bise !
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E
Tout de même, les amis, je trouve que le hasard est drôlement bien organiser, si je suis la trame des êtres de ma famille, hommes et femmes en plus des êtres sur ma trajectoire, rien ne ressemble à de la tièdeur... Le karma sans doute?<br /> Maintenant que je suis presque au bout du chemin, dans cette vie, je ne peux faire qu'un seul constat: Avoir été placée au milieu d'athées. Il parait que je suis née " coiffée " . Aujourd'hui, je pense que celà signifie qu'il y a longtemps que je suis sur le chemin de foi, au milieu d'aveugles et de sourds, mais je ne désespère pas, je sais qu'une petite graine est semée, ici ou ailleurs il en sortira bien une lueur.<br /> Et puis je trouve ma force en me disant que l'on ne peut être placer là ou il n'y a rien a faire?!<br /> Il en est pour tous pareil, n'est-ce pas les amis.<br /> Allez, bonne journée. Le hasard nous attend! Grand débat, effectivement, Alain.
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A
On ne peut pas pas dire que le hasard existe, mais on ne peut pas dire qu'il n'existe pas.<br /> Dans ce jeu de la création, sur le plan relatif,le hasard existe... heureusement ou malheureusement.<br /> Dans l'absolu, il n'existe pas.<br /> Ce n'est pas une contradiction.<br /> Mais lorsque, par hasard, un semi-remorque, face à vous, à la sortie d'un virage, sous la pluie, dérape et vous frappe de plein front, c'est bien de son fruit.<br /> Alors, son fruit serait-il la conséquence de quelques graines semées ça et là, dans des vies antérieures ?<br /> Cela est un grand débat.<br /> Ce sont ceux qui restent qui subissent l'épreuve et non pas celui qui part vers d'autres fruits, quoique...<br /> <br /> Non, c'est la masse qui m'importe.<br /> Et s'il faut s'extraire de celle-ci, ce sera avec elle car sans elle, je ne survivrai pas.
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M
Cher Alain, je comprends tes préoccupations .<br /> Mais tu sais mieux que personne que nous ne sommes pas nés par hasard dans n'importe quelle condition à n'importe quel endroit .<br /> Nous savons ce qu'est la souffrance, ce que sont les épreuves, les découragements, mais nous savons aussi heureusement ce que sont les résultats de nos efforts, nous connaissons les coups de pouce miraculeux, les aspirations intenses, les beautés et les bontés inespérées, la douceur divine .<br /> C'est à la portée de TOUS les êtres sur terre sans exception .<br /> Ce que nous faisons à notre humble niveau aide à élever la Conscience générale de l'humanité entière .<br /> On n'a pas d'autre solution que d'être patient car là où un seul être peut atteindre la réalisation, pour la masse ça prend des millénaires .<br /> Il faut parfois s'extraire du détail pour considérer le monde dans son ensemble, dans sa marche évolutive générale .
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A
Oui.<br /> <br /> Vivre l'instant présent peut être un luxe.<br /> Je parle de ceux qui n'ont pas le temps de le vivre, dans leur souffrance du quotidien.<br /> Je parle de ceux qui vivent dans les favellas, les guettos, les camps, les quartiers, les cités ou tout simplement dans le stress du travail des temps modernes.<br /> Je parle de ceux qui vivent dans le désert, amaigris par la faim et la soif.<br /> Je parle de ceux qui vivent dans la violence, dès leur plus jeune âge, sans savoir pourquoi.<br /> Je parle de ceux qui ne savent pas, parce qu'ils n'ont jamais entendu ce genre de discours, tellement beau, mais si loin de leur réalité.<br /> Je parle de ces milliards d'individus qui ne connaissent pas les enseignements, qui n'ont pas l'approche de cette vision car ils n'y ont pas accès.<br /> <br /> Marie nous dit que l'homme commence à acquérir plus de sagesse. Je crois qu'elle a raison. Mais de quel homme parle-t-elle ? <br /> De celui, qui, dans l'élitisme, évolue dans une philosophie tournée vers l'autre, tout en gardant ses privilèges ?<br /> De celui qui progresse... sans l'autre ?<br /> <br /> Certes, il y a un vent de fraternité qui traverse notre monde, mais à quel prix ?<br /> Trouvez-vous que la société des états se porte bien ?<br /> Trouvez-vous que l'église se porte bien ?<br /> <br /> Ne croyez-vous pas, qu'à l'instar de certains hommes qui acquièrent plus de sagesse, la nature engendre plus de contradictions et de tremblements ?<br /> Ne pensez-vous pas que cette dame se révolte, un peu plus chaque jour, ou plutôt reprend ses droits ?<br /> La nature ne serait-elle pas au centre de tous nos maux, jusqu'au monde de la finance, par exemple ?<br /> <br /> Chère Marie, ton optimisme forcené ne peut pas occulter les maux de l'humanité, dont la plupart de ses êtres sont en souffrance continue, aveuglément.
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M
Cette année, le printemps n'explose pas, il s'épanouit tranquillement, sans violence . Pas de rythme endiablé . <br /> Sans doute à l'image de l'homme qui commence à acquéri plus de sagesse ...<br /> Ouf ! Moi qui ai un rythme personnel plutôt lent, enfin je peux suivre la cadence !
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